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Promotion des filières agro-sylvo pastorales : le Bénin s’inspire de l’expérience burkinabè
Publié le jeudi 10 mars 2016  |  Sidwaya




Le Projet d’appui aux filičres agro-sylvo pastorales (PAFASP) au Burkina Faso et le Projet d’appui à la diversification agricole (PADA) au Bénin ont visité ensemble, les 1er et 2 mars 2016, les unités de conditionnement des mangues, les vergers industriels pilotes, et une ferme agro-sylvo pastorale dans les provinces du Kénédougou et du Houet. Cette visite avait pour but de permettre aux deux projets de partager leurs expériences et de se préparer ensemble dans la perspective d’une seconde phase de financement de la Banque mondiale, la premičre phase devant prendre fin cette année.

L’usine Dafani située à Orodara dans la province du Kénédougou tourne de nouveau en plein régime. Fermée en 2009 et rouverte en 2010, cette usine sort la tête de l’eau, si l’on en croit son responsable de production, Lamine Coulibaly. Le coup de pouce donné par le Projet d’appui aux filières agro-sylvo pastorales (PAFASP) à travers le partenariat public privé, lui a été fort utile. Par cette collaboration, le PAFASP a permis à l’entreprise de disposer d’une laveuse de mangue et d’une murisserie, de renforcer la capacité des producteurs de mangues et de mener une campagne de promotion commerciale de ses produits sur le marché. Les responsables de l’usine ont, le 1er mars 2016, fait visiter aux délégations du PAFASP et du Projet d’appui à la diversification agricole (PADA), les réalisations financées par le PAFASP, et qui lui ont donné un nouveau souffle. L’unité de fabrication de purée de mangue et de jus a en perspective, l’amélioration de la capacité de l’usine et la création d’un verger pilote, afin de disposer de mangues à tout moment. Posséder son propre verger pour avoir des mangues de qualité est aussi l’une des préoccupations de la société Fruiteq, spécialisée dans l’exportation des mangues fraîches. Elle a acquis un terrain de 10 hectares à Mondon, village situé à une quinzaine de kilomètres de Orodara. Ce site va servir de plantation pilote de quatre variétés de mangues. Le terrain est en cours d’aménagement. Fruiteq dispose également de deux autres terrains dans la localité, et d’un autre à Bobo-Dioulasso. Ils sont dotés de châteaux d’eau et d’un réseau d’irrigation goutte à goutte, et fonctionnent grâce à un système d’exhaure solaire. C’est le PAFASP qui a aidé le promoteur de Fruiteq, Adama Zongo, à acquérir tous ces investissements.

Aller vers les vergers industriels

En effet, le PAFASP a accompagné M. Zongo à créer un verger de type commercial à haut rendement. Il est attendu des vergers industriels 20 tonnes à l’hectare dont 15 sont prévues pour être exportées, et 5 autres destinées à la transformation. Le PAFASP a également appuyé Fruiteq dans l’acquisition du matériel d’irrigation. Le programme a aussi apporté sa contribution dans la mise en place d’une pépinière répondant aux normes des marchés internationaux. Cette pépinière va alimenter les plantations et servira d’école aux producteurs du réseau de Fruiteq et à bien d’autres producteurs. Adama Zongo dit avoir sollicité l’accompagnement du PAFASP, parce que sa société était confrontée à un problème de qualité des mangues qu’elle exportait. « Nous sommes en partenariat public-privé avec le PFASP pour la mise en place des vergers de type commercial. Depuis quelques années, nous avons des difficultés avec la qualité de nos productions parce qu’elles ne répondaient pas aux normes européennes. Le PAFASP nous a accompagnés à mettre en place une base de production de mangues assez intéressante par l’accompagnement des producteurs qui sont dans notre réseau, par le financement de leurs investissements et par l’accompagnement de notre structure par la mise en place d’un verger école ou champ pilote, un verger de démonstration pour les producteurs de notre réseau, et ceux qui désirent acquérir de nouvelles expériences », a dit M. Zongo. Il a traduit sa reconnaissance au PAFASP dont l’appui permettra à son unité d’augmenter la production de mangues colorées, (beaucoup prisées sur le marché international) de 600 à 4000 tonnes. Fruiteq qui a son siège à Bobo-Dioulasso exporte entre 2000 et 3000 tonnes de mangues fraîches en Europe. Adama Zongo est aussi le directeur d’une autre société spécialisée dans la transformation et l’exportation des mangues séchées appelée Timini. Une autre société de conditionnement qui a reçu la visite des délégations du PAFASP et du PADA est la société Ranch de Koba. Son promoteur est Issiaka Bougoum. Celui-ci a racheté l’entreprise à un expatrié et l’a rénovée aux normes requises, grâce à un appui du PAFASP. Cette aide a permis au Ranch de Koba de renforcer ses capacités productives, passant de 10 tonnes/jour à 50 tonnes/jour. Il a remercié le PAFASP pour sa contribution qui lui a permis d’aller vers des marchés internationaux et d’étoffer le personnel. M. Bougoum a souhaité le prolongement du projet pour bénéficier de d’autres appuis.

Le PAFASP prolongé

Outre les vergers et les unités de conditionnement des mangues, les deux délégations se sont aussi rendues le 2 mars 2016 dans une ferme agro-sylvo pastorale à Bama, localité située à une vingtaine de kilomètres de Bobo-Dioulasso. Là, Boni Charles Hubert, un vétérinaire de formation conduit un microprojet de production et de commercialisation des pintades. Le PAFASP a soutenu le promoteur en l’aidant à réaliser une clôture par une haie vive sur les 10 hectares de sa ferme où vont évoluer les pintades. Le PAFASP a aussi accompagné l’éleveur dans la formation en marketing, en gestion et dans la création d’une ferme pilote qui servira d’école aux autres éleveurs. A l’issue des deux jours passés dans les champs et usines, le coordonnateur du PADA, Janvier Capo-Chichi dit être impressionné par les réalisations financées par le PAFASP. Il a trouvé utile d’accompagner le privé à travers un partenariat public-privé. Il compte tirer profit de cette expérience pour accompagner les producteurs dans le cadre de la mise en œuvre d’une seconde phase du programme dans son pays. Le PADA prend fin en décembre 2016. C’est dans le but de bien conduire à terme le projet, d’élaborer à temps le rapport d’achèvement et de définir les axes stratégiques pour garantir la poursuite des actions de développement entreprises jusque-là, que le PADA a initié cette visite d’échange et de réflexion avec le PAFASP, a dit Capo-chichi. Le coordonnateur du PAFASP, Atamana Bernard Dabiré, pour sa part, dit être satisfait des réalisations faites avec leur financement. Il dit être satisfait des échanges dans la perspective de l’évolution des deux projets.
Le chef PAFASP à la Banque mondiale, Nicolas Ahouissoussi a rassuré que le PAFASP sera prolongé jusqu’à juin 2017, au lieu de juin 2016, afin de terminer les chantiers en cours.

Adaman DRABO
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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