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Sidwaya N° 7439 du 17/6/2013

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Mois de la famille et de l’enfant: Susciter une prise de conscience collective
Publié le mardi 18 juin 2013   |  Sidwaya




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Dans le cadre de la célébration du mois de la famille et de l’enfant, le Ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale (MASSN) a organisé un panel, le jeudi 13 juin 2013, à Bobo-Dioulasso. L’objectif était d’exhorter les participants à contribuer à la protection et à la promotion de la famille, et surtout à lui accorder tout l’intérêt qu’elle mérite au sein de la société.

La famille, définie comme un groupe social né sur la base de liens physiologiques(consanguinité), sociaux (alliances) ou juridiques (les adoptions), est au centre d’interactions multiples et multiformes qui forgent les individus, en les pétrissant de valeurs qui seront la pierre angulaire de leur comportement et le reflet de la société. Dans le souci de sensibiliser la population en général et en particulier les communautés religieuses, les travailleurs du public et du privé sur l’importance de la famille, le Ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale (MASSN) a organisé un panel dans la ville de Sya sur le thème « Protéger les membres de la famille contre toute forme de violence : une responsabilité collective ». Les participants ont bénéficié de deux communications portant respectivement sur « Equilibre entre vie professionnelle et vie familiale » et « La gestion du temps ». D’après l’enseignant-chercheur, Dr Doti Bruno Sanou, la gestion du temps du travailleur par rapport à sa famille est fonction de ce qu’il pense de celle-ci. « Il faut avoir la vision de la famille comme la société primordiale, le lieu d’éducation et d’humanisation. Sans cette considération, il sera difficile d’aboutir à quelque chose de positif. Etre présent en famille alors qu’on est fonctionnaire, commerçant etc., est une chose importante. Cela permet d’exprimer le sentiment d’être membre d’une famille », soutient-il. Pour M. Sanou, certains parents sont toujours entre deux avions, courent après des ateliers et autres séminaires, et à la suite, on s’étonne que des familles éclatent. Du coup, ajoute-t-il, on comprend la violence des enfants aujourd’hui. Cela est lié à un manque d’amour parce que les parents n’ont plus le temps à consacrer à leurs progénitures. C’est en ce sens qu’il a suggéré la mise en place d’une véritable politique de la famille au niveau de l’Etat afin de mieux protéger et promouvoir les contributions de la famille au développement du Burkina Faso. Selon le directeur général de la promotion de la famille et des services spécialisés, Vininguesba Ouédraogo, dans les villes comme Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, on constate au niveau du secteur informel, les femmes qui quittent très tôt le matin la famille à la recherche de la pitance quotidienne. Quant au secteur formel, il a révélé que certains parents vont au service de bonne heure et rentrent tard dans la soirée. Par conséquent, des problèmes peuvent surgir lorsque les enfants sont abandonnés à eux-mêmes. Pour y faire face, M. Ouédraogo a indiqué que des sensibilisations et des plaidoyers sont menés au niveau de la population et surtout des décideurs politiques, en vue de protéger et promouvoir la famille.

Des obstacles à l’épanouissement de la famille

Présidant la cérémonie d’ouverture des travaux, Mme le haut-commissaire du Houet, Nandy Somé a déploré le fait que les familles évoluent de nos jours dans un contexte économique et social défavorable, marqué par une pauvreté généralisée, et nombreuses sont celles d’entres elles qui n’arrivent pas à s’assurer le minimum vital. Selon les résultats de l’enquête intégrée sur les conditions de vie des ménages de 2009/2010, 49% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté estimé à 108 454F CFA par an. De l’avis du haut-commissaire, cette situation pousse des membres de familles à s’adonner à des activités dangereuses telles que le concassage de granites, la fouille des poubelles, la récupération d’objets utilitaires. A cela s’ajoute au plan social, toujours selon Nandy Somé, la difficulté pour ces personnes de trouver un équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie de familiale. « Cette situation affecte la qualité de vie des familles déjà touchées par un faible accès à la scolarisation, à la satisfaction des besoins nutritionnels et alimentaires, à l’eau potable, à l’hygiène et à la protection sociale. Outre ces fléaux, le manque d’équilibre entre la vie professionnelle et la vie familiale accentuée par la recherche effrénée du gain, a pour conséquence la séparation de couples, entraînant une rupture relationnelle et affective au sein des familles », a ajouté Nandy Somé. Au regard des obstacles qui entravent l’épanouissement des familles, elle a exhorté les autorités coutumières, religieuses et administratives, la société civile, les parents, les éducateurs et les enfants, à un éveil de conscience afin de redonner à la famille son lustre d’antan. En plus du panel, il a été organisé dans les arrondissements n° 2 et 5 de Bobo-Dioulasso du 10 au 14 juin 2013, des permanences de conseils juridique et social animées par des travailleurs sociaux, des juristes et des membres de la société civile au profit des familles.

Souaibou NOMBRE
snombre29@yahoo.fr

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