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Autorité supérieure de contrôle d’Etat: Des acteurs du Centre-Est informés et sensibilisés sur la corruption
Publié le mardi 18 juin 2013   |  AIB




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Tenkodogo - L’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat (ASCE) a organisée le 12 juin 2013 à Tenkodogo, une journée de réflexion, de sensibilisation et d’échanges sur la lutte contre la corruption. La cérémonie d’ouverture officielle a été présidée par le gouverneur de la région du Centre-Est, Allahidi Diallo, en présence du chef du département de la lutte contre la corruption, Alexis Yanogo.

C’est dans une salle de conférences du Conseil région du Centre-Est bondée de monde que les participants à la journée de réflexion et d’échanges sur la lutte contre la corruption ont assisté à la projection du film intitulé « On ne mange pas le merci ». Le but visé est de faire prendre conscience du phénomène qu’est la corruption qui touche tous les domaines d’activités, et toutes les couches sociales au pays des « hommes intègres ».

La corruption n’est pas seulement celle au sens du code pénal burkinabè, mais également celle au sens de la convention des Nations Unies contre la corruption, et toutes les formes d’infractions et assimilées liées à la corruption c’est-à-dire les pots de vin, les raquettes, les détournements des deniers publics, l’enrichissement illicite, et de ce qui est communément appelé la corruption discrète, que sont les arrivées en retard au service et les absences irrégulières.

Le contrôleur d’Etat à l’ASCE, Alexis Yanogo a saisi l’occasion pour rappeler que la loi n°032-2007/AN du 29 novembre 2007 a confié à son institution, les missions de contrôle, de l’observation des textes, d’investigations sur les pratiques de délinquance économique, de suivi de la mise en œuvre des politiques nationales de lutte contre la corruption et de coordination des actions. « Au sortir de cette journée de réflexion et d’échanges, nous attendons des acteurs du Centre-Est, leur engagement citoyen.

Etant entendu que la corruption touche tous les secteurs d’activités (administrations civiles et militaires, les organisations de la société civile, le secteur privé, les médias et les communautés religieuses et coutumières », a déclaré le contrôleur d’Etat, Alexis Yanogo. Le délégué régional du médiateur du Faso du Centre-Est, El hadj Guingané Harouna a dit apprécier le film : « On ne mange un merci » sur deux aspects.

En même temps que ce film éduque, il aide aussi les gens à s’amuser. Il a en outre ajouté que les exposés lui ont beaucoup ouvert l’esprit sur certains aspects, quand bien même qu’il est juriste, de savoir que les arrivées en retard au service et les absences irrégulières soient des aspects de corruption.

« Par rapport aux exposés qui nous ont été fait sur l’institution elle-même, j’avoue que je suis resté sur ma faim au regard de l’aspect non déconcentré de l’ASCE », a-t-il ajouté. Le délégué régional du médiateur du Faso a souhaité qu’on songe à déconcentrer l’institution, afin que les gens qui ont des problèmes puissent avoir accès à ses services, et à doter l’ASCE des moyens nécessaires et conséquents pour pouvoir accomplir sa mission.

Pour Mme Palenfo Bernadette, sociologue à la direction régionale de l’eau, des aménagements hydrauliques et de l’assainissement (DREAHA) du Centre-Est, le film est vraiment appréciable, et renseigne la réalité de ce qui se passe dans les administrations publiques et privées au Burkina Faso. Le film a toute son importance et a permis de découvrir les différentes formes et pratiques de la corruption.

Les exposés ont été aussi une occasion de découvrir cette institution qui lutte contre la corruption au niveau national, dont elle n’avait pas connaissance. C’est un atout de savoir l’existence d’une telle institution. La sociologue Palenfo Bernadette a dit avoir compris à travers ces exposés, que c’est dans tous les domaines et secteurs où il y a des délits et de pratique de corruption que l’ASCE intervient pour ensuite envoyer le dossier en justice.

Etant donné que le phénomène est pratiqué à tous les niveaux et dans tous les secteurs d’activités, son éradication n’est pour demain au Burkina Faso. La conseillère en éducation féminine à la direction régionale de la promotion de la femme et du genre (DRPFG) du Centre-Est, Ella Guiré a soutenu que ce film est la bien venue parce qu’il retrace une réalité de notre vécu quotidien.

« Ce film a démontré que les femmes sont moins corrompues ». Elle préconise que face à cette situation de corruption devenue préoccupante, qu’on intègre des modules dans l’éducation, notamment des notions d’anti corruption, à partir du primaire jusqu’à l’université, et même dans les grandes écoles et les instituts de formation.

Selon la conseillère en éducation féminine, ces modules permettront d’informer et d’éduquer l’enfant dès le bas âge sur la lutte contre la corruption et le comportement à avoir pour éviter de tomber dans le piège des pratiques de la corruption.


Bougnan NAON

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