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Art et Culture

JCFA 2016: l’œuvre cinématographique «Fille de sa mère» pour aider les familles à se restaurer
Publié le mardi 8 mars 2016  |  AIB
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© aOuaga.com par A.O (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
Le comité d`organisation des 4es Journées cinématographiques de la femme africaine de l`image (JCFA) a animé une conférence de presse le 2 mars 2016 à Ouagadougou, veille de l`événement qui se tient du 3 au 7 mars sur le thème "La comédienne dans la création du film africain"




Ouagadougou – Le film des réalisateurs burkinabè Carine Bado et Serge Sawadogo «Fille de sa mère» retenu pour les Journées cinématographiques de la femme africaine de l’image (JCFA) a un rôle éducateur sur la vie familiale, a-t-on constaté.

Après sa projection le samedi au centre Koamba Lankoandé de Ouagadougou, la coréalisatrice Carine Bado s’est dite satisfaite de savoir que «le film suscite interrogation et surtout que ce film peut aider des personnes à restaurer leur famille».

«C’est instructif. Le film touche des cœurs», dit-elle ajoutant que l’oeuvre «n’avait pas été retenu pour le dernier Fespaco mais en projection hors compétition. Il y a un jeune homme qui a suivi le film et qui pleurait, peut être que sa mère vit une telle situation ou peut être lui-même».

C’est l’histoire d’une jeune fille de 17 ans (Aïda) qui vit avec ses parents. Aïda et sa mère sont très complices et se font des petites confidences. L’ambiance de la famille est très conviviale. Cette harmonie dans la famille est mise à rude épreuve quand la mère fit une découverte compromettante pour le couple: des photos de son mari passant de bons moments avec des jeunes filles.

«Dans mon entourage on voit des enfants qui n’ont plus de respect pour leur père parce que soit il n’a pas un très bon boulot soit il est alcoolique soit la maman gagne plus que le papa et du coup il y a comme une coalition. C’est une situation qui est entrain de nous détruire. Si tu ne respectes pas ta mère ni ton père, tu ne pourras pas respecter ton mari et tu ne pourras pas aider tes enfants à respecter leur père», raconte la coréalisatrice Bado.

Selon l’actrice principale Aïda de son vrai nom Charlotte Naomi Zabsonré, «le thème m’a beaucoup inspirée. J’ai essayé d’incarner le rôle et ç'a marché. C’est pour faire comprendre aux parents que ce n’est pas nécessaire que les enfants apprennent tout d’eux. Il peut y avoir la complicité entre mère et fille mais il y a des choses qu’on ne doit pas dire aux enfants car souvent la vie intime des parents ne concerne pas les enfants».

Le film qui a été tourné pendant 7 mois en 2014, a couté près de 80 millions de FCFA. Il est «une idée de mon coréalisateur Serge Sawadogo qui me racontait (l’histoire) des filles qui ont des difficultés à remonter la pente quand les parents ont des problèmes».

Les 4èmes Journées cinématographiques de la femme et de l’image (JCFA) se tiennent du 3 au 7 mars 2016 à Ouagadougou.
AS/
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