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Ban Ki-moon à Schiphra et à Saint Camille
Publié le lundi 7 mars 2016  |  Sidwaya
Développement,
© aOuaga.com par A.O
Développement, sécurité : l`ONU aux côtés du Burkina
Jeudi 3 mars 2016. Ouagadougou. Palais présidentiel de Kosyam. Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, et le secrétaire général de l`Organisation des Nations unies, Ban Ki-moon, ont fait tour à tour des déclarations à la presse après leur audience




Dans le cadre de sa visite officielle au Burkina Faso, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Ban Ki-moon a visité le Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) protestant Schiphra et l’hôpital Saint Camille, le 3 mars 2016.

Le Centre de récupération et d’éducation nutritionnelle (CREN) Morija sis dans l’enceinte du CMA protestant Schiphra a connu la visite du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Ban Ki-moon dans la journée du jeudi 3 mars 2016. L’objectif a été de comprendre les efforts déployés par ce centre pour aider les enfants atteints de malnutrition. Ce, depuis 1984, date de sa création. Après une visite aux pas de course, l’hôte s’est dit touché par le travail abattu par le CREN Morija. «Je suis vraiment impressionné de la détermination du personnel du centre à sauver les enfants», a dit Ban Ki-moon. Il a confié que le nombre d’enfants qui souffrent de malnutrition a triplé. «Il est passé de 40 000 en 2011 à 120 000 l’année passée», a précisé le patron de l’ONU. Qu’à cela ne tienne, il a salué l’effort de l’Etat burkinabè à juguler le fléau. Il en veut pour preuve l’adoption par les chefs d’Etat, du programme de développement durable à l’horizon 2030. Un programme dont les objectifs visent à éliminer la faim dans le monde.

«Nous devons mettre en lumière ce qui est accompli au CREN Morija afin de sauver plus de vies. Engageons-nous à aider tous les enfants dans l’intérêt de notre avenir humain», a-t-il indiqué. Des paroles qui ont réjoui les premiers responsables de Schiphra en général et du CREN Morija en particulier. Marie Claire Traoré, patronne de Schiphra, pense que c’est une bonne chose que Ban Ki-moon vienne visiter les enfants malades et les femmes. Cathérine Sawadogo, directrice administrative du CREN Morija, a soumis quelques doléances au SG de l’ONU. «Notre souhait le plus ardent c’est d’avoir un nouveau centre qui nous permette d’étendre nos activités ; pas seulement celles liées à la malnutrition, mais à la prise en charge des enfants malades. Nous voudrions construire un laboratoire et nous occuper des enfants en général», a déclaré Mme Sawadogo. Même si Ban Ki-moon n’a pas donné de réponse directe à ces doléances, du moins pas à la presse, il a laissé entendre que les Nations unies sont disposées à toujours accompagner le Burkina Faso sur le chemin du développement.

«Nul ne doit se cacher en raison de sa sexualité»

Après Schiphra, le Secrétaire général de l’ONU s’est rendu à l’hôpital Saint Camille. Là-bas, il a pu visiter les centres de prise en charge des personnes vivant avec le VIH aussi bien pédiatrique qu’adulte. Mais, avant, les responsables de l’hôpital avec à leur tête, le Cardinal Philippe Ouédraogo, ont présenté l’hôpital religieux. Il est ressorti que l’hôpital est l’une des 120 structures de santé de l’église-famille du Burkina Faso. Il est tenu par les religieux camilliens depuis 1968. Selon l’ONUSIDA, en 2013, la séroprévalence était de 0,92% avec un nombre total de 110 000 PVVIH dont 14% des enfants dans le monde. À en croire les mêmes chiffres, en fin 2014, 46 623 personnes étaient sous ARV, soit un total de 45% avec 5% des enfants qui sont également sous ARV. A ce propos, les premiers responsables de Saint Camille ont confié que leur centre de santé dispose de 17 acteurs dont 6 médecins qui se consacrent entièrement aux PV-VIH.

La file active globale en fin 2015 fait état de 1382 PV-VIH dont 1267 sous ARV, 50 sous phytothérapie et 65 en surveillance simple. «Nous lançons un cri du cœur afin que ces malades ne soient pas abandonnés, car, même si les statistiques révèlent une baisse dans notre pays, les malades infectés sont toujours nombreux et leur vie toujours menacée, s’ils manquent de suivi biologique et clinique et sans médicaments adéquats», ont-ils plaidé. Ils ont ajouté : «Ce cri du cœur est plus fort surtout chez les enfants infectés et les adolescents vivant avec le VIH.

Nous demandons des soins totalement gratuits pour ces enfants et pour l’ensemble des personnes infectées par le VIH/SIDA. Soyez notre porte-voix auprès des puissants de ce monde afin que ce mal soit éradiqué». Et Ban Ki-moon d’assurer : «L’ONU sera résolument votre partenaire». Il s’est dit ravi de visiter ce centre de santé, engagé dans la prise en charge des PV-VIH. Il a fait comprendre que l’objectif de l’ONU est de débarrasser le monde entier du SIDA. Cependant, l’hôte de marque s’est inquiété du rythme d’évolution du Burkina Faso pour l’éradication de cette pandémie d’ici à 2030. «Je conçois que l’homosexualité soit un sujet tabou. Cela peut constituer un obstacle à la lutte contre le VIH. Il faut comprendre qu’il s’agit d’une question de santé publique. Nul ne doit se cacher en raison de sa sexualité surtout si cela met sa vie en danger», a indiqué le SG/ONU. D’ores et déjà, il a annoncé la tenue d’une réunion de haut niveau à New York le 16 juin 2016 pour adopter une stratégie mondiale en vue de mettre fin à l’épidémie du SIDA d’ici à 2030.

Gaspard BAYALA
gaspardbayala87@gmail.com
Yilémuwa Monique Dakuyo
(Stagiaire)
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