9e édition du MASA : 2000 professionnels pour réfléchir ...

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Publié le lundi 7 mars 2016 | Sidwaya

© AFP par SIA KAMBOU
Ouverture officielle à Abidjan de la 9ème édition marché des arts et du spectacle Africain
Samedi 05 mars 2016. Abidjan. La 9ème édition du Marché des arts et du spectacle africain (MASA) a ouvert officiellement ses portes, samedi, au palais de la culture d’Abidjan en présence du Premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan.

Des acteurs de la culture communieront, du 5 au 12 mars 2016 à Abidjan, autour des arts de la scène. C’est à l’occasion de la 9e édition du Marché des arts du spectacle africain (MASA) qui a connu son lever de rideau, le samedi 5 mars 2016 sur les bords de la lagune Ebrié.

Du 5 au 12 mars 2016, la capitale ivoirienne, Abidjan, sera l’épicentre de la culture africaine. La 9e édition du Marché des arts du spectacle africain (MASA) a, en effet, ouvert ses portes, le samedi 5 mars 2016 au palais de la Culture, Bernard Binlin Dadié, de Treichville sous le thème : «Réinventons les arts de la scène». Présidée par le Premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan, la cérémonie d’ouverture a été ponctuée par plusieurs prestations artistiques (Ba Banga Nyeck, Paco Séry, Shabab Al Andalouz, Agalawal, etc.) ; et des allocutions. Le MASA, de l’avis de son directeur général, Pr Yacouba Konaté, doit être un espace de diversité culturelle de l’Afrique. «Notre continent doit se retrouver pour réinventer la culture africaine», a-t-il souligné. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, cette 9e édition de la biennale des arts de la scène verra une forte participation de 2000 professionnels (de 37 nationalités, ndlr) et 753 artistes avec en toile de fond un village artisanal de 100 stands, 70 stands d’entreprise et un village gastronomique de 30 restaurants-maquis. «Des rencontres professionnelles, une réunion des directeurs de festivals de la sous-région, une exposition sur les grandes musiques noires et sur l’histoire du MASA sont également prévues au cours de cette édition», a-t-il ajouté. A l’en croire, le MASA 2016 réunira également, comme lors de l’édition précédente, sur un même plateau les arts du spectacle traditionnel (Théâtre, musique, danse) et diverses disciplines (conte, humour, mode, littérature). Pour le gouverneur du district autonome d’Abidjan, Robert Beugré Mambé, la culture est le lieu commun de l’activité humaine. La musique transporte l’âme humaine dans les sphères du temps et la danse permet à l’homme de découvrir son corps. «Ligne médiane de la personnalité africaine, le MASA est à la fois joie, fraternité, solidarité, espérance et un pont entre les nations», a-t-il estimé d’un brin lyrique. Tout en saluant la présence de Manu Dibango et de Ray Léma à cette agape culturelle, le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, a affirmé que le MASA est une occasion pour la jeune génération de rencontrer les grandes valeurs de la culture africaine et de s’en inspirer. Aussi, a-t-il commenté, le MASA est un rendez-vous de l’offre qui se propose à l’achat.

La formation, pilier de l’innovation artistique

Le représentant de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Adama Wanké a, pour sa part, fait observer que le MASA est le canal par excellence pour célébrer et découvrir la création artistique. De plus, selon lui, la forte présence de professionnels venus de l’étranger à cette biennale des arts de la scène témoigne de l’attractivité internationale du MASA. Cet événement culturel, foi du chef du gouvernement ivoirien, Daniel Kablan Duncan, est la marque du repositionnement de la Côte d’ivoire sur l’échiquier mondial. Dans le même ordre d’idée, Il a encouragé les professionnels ivoiriens et africains de la culture à voir grand en vue d’apporter une plus-value aux produits culturels. Car, «l’avenir des cultures du monde se joue sur les scènes d’Afrique», a-t-il martelé sous une salve d’applaudissements. En relation avec le thème de la 9e édition du MASA, M.Kablan a indiqué que l’invention est une nécessité.

«Mais l’un des moteurs de l’innovation, c’est la formation», a-t-il précisé avant de déclarer officiellement ouverte la 9e édition du MASA. A l’instar d’autres pays de la sous-région, le Burkina Faso est présent au MASA 2016 avec une kyrielle de représentants dans diverses disciplines (danse contemporaine, humour, théâtre-danse patrimoniale, musique). «Nous croyons que les groupes artistiques qui nous représentent à ce festival donneront la pleine mesure de leur talent. Aussi, la Côte d’Ivoire et notre pays ont une vision commune qui est celle de faire en sorte que la culture soit un moyen de développement et de raffermissement entre nos deux peuples», a confié le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Tahirou Barry. La cérémonie d’ouverture du MASA 2016 s’est achevée par une coupure symbolique de ruban par le Premier ministre ivoirien et une visite de quelques stands.

Dans la soirée, un concert d’ouverture a réuni sur l’esplanade lagunaire du palais de la Culture, une foule de festivaliers et d’autorités politico-administratives ivoiriennes et étrangères. Les artistes invités (Elhoura, Ile Aiye, Adama Dramé, Doussou Bakayoko, Kedjevera, Paco Séry, Bella Mondo, Mylmo, Amanar, Zouglou Makers,etc.), ont, chacun dans son registre, égayé le public. Le MASA 2016 comportera deux volets principaux : le MASA in ou MASA Marché consacré aux groupes artistiques retenus dans la sélection officielle, et le MASA Festival qui donnera une dimension populaire à l’événement. Le célèbre musicien congolais, Ray Léma, est l’hôte de marque et Salvador de Bahia (Brésil) est la ville invitée du MASA 2016.

Aubin W. NANA à Abidjan