Les députés du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP de Blaise Compaoré) ont exigé la libération de leurs camarades emprisonnés depuis plusieurs mois, afin d'entamer une "vraie réconciliation", a rapporté samedi la radio nationale.
"Il nous semble impératif, aujourd'hui, que les citoyens qui croupissent en prison, depuis plusieurs mois, sans jugement soient libérés pour permettre à tous d'amorcer un processus de réconciliation vraie", a déclaré à la presse le président du groupe parlementaire (CDP), Alfred Sanou, à l'occasion d'une session de travail des instances du parti à Kombissiri, 40 km au Sud d'Ouagadougou.
"Nous sommes pour la paix et nous avons invité toutes nos structures et militants à œuvrer dans ce sens et nous sommes aussi à la disposition de la majorité", a martelé M. Sanou.
Blaise Compaoré a été chassé du pouvoir en fin octobre 2014 alors qu'il tentait de modifier la Constitution pour briguer un nouveau mandat.
En juillet 2015, les députés de la transition ont voté une mise en accusation de l'ex-président Blaise Compaoré devant la Haute Cour de justice pour "haute trahison" et "attentat à la Constitution".
Le dernier Premier ministre de M. Compaoré, Luc Adolphe Tiao et tous les membres de son gouvernement avaient été aussi mis en accusation pour "coups et blessures volontaires, assassinats et complicités de coup et blessures et d'assassinats".
Plusieurs ténors de l'ancien régime croupissent en prison alors que les comptes du parti sont gelés. Malgré cette situation, le parti a réussi à récolter 18 des 127 sièges au parlement lors du dernier scrutin législatif, devenant l'une des principales forces d'opposition dans le parlement. F