La Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL) a annoncé, vendredi au cours d’une conférence de presse, un ‟déficit maximal prévisionnel de 110 mégawatts″ pour la période de pointe de 2016.
Le Directeur général (DG) de la SONABEL, François De Salle Ouédraogo qui était face aux journalistes, a expliqué que "cette année la demande de puissance pour la période de pointe (mars à juin, Ndlr) est estimée à 270 mégawatts alors que la puissance disponible est de 160 mégawatts d'où un déficit maximal prévisionnel de 110 mégawatts″.
Il a invité, par conséquent, les consommateurs à utiliser rationnellement l'électricité en vue d'économiser l'énergie.
Selon lui, des mesures phares dont la location de groupes électrogènes sont en cours de discussions avec des pays voisins tel que la Cote d'Ivoire, le Togo et le Ghana. Et de préciser que ces pays ont rassuré qu'ils livreront 130 mégawatts au Burkina Faso pour faire face au déficit.
"La Cote d'Ivoire donnera, en fonction de sa disponibilité, entre 50 à 80 mégawatts, le Ghana 50 mégawatts et le Togo 30 mégawatts", a déclaré François De Salle Ouédraogo.
Le DG de la SONABEL a annoncé également, la réalisation de plusieurs projets pour pallier au déficit de l'électricité, notamment la construction de deux centrales thermiques de 310 mégawatts à l'Est de Ouagadougou de même que la construction de cinq centrales solaires d'une puissance totale de 67 mégawatts.
Chaque année, les populations burkinabè, notamment les habitants de la capitale Ouagadougou et ceux de Bobo-Dioulasso (deuxième ville située à l'Ouest du pays) sont confrontées à des délestages intempestifs entre le mois de mars à juin, plombant les activités économiques et certaines administrations.
En 2015, la période des délestages s'est particulièrement allongée, allant de fin février à mi-juillet.
ALK/od/APA