D’un coût total de plus de 1,295 milliards de FCFA, la nouvelle Bourse du travail de Ouagadougou a été inaugurée ce jeudi 3 mars 2016 par Clément P. Sawadogo, ministre en charge du Travail et de la Protection sociale. Les clés de la nouvelle infrastructure, dont les travaux avaient démarré en août 2014, ont été remises symboliquement au président du mois des centrales syndicales au cours d’un cérémonial tenu dans l’enceinte de l’édifice.
L’inauguration de cette Bourse du travail est la concrétisation partielle d’une importante revendication du mouvement syndical datant de 2006. Ce bâtiment de type R+3 permettra aux différents mouvements syndicaux d’accomplir en toute sérénité leur mission de défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs. L’ancienne bâtisse qui servait de Bourse du travail était obsolète car existant depuis 1947.
« Ce bâtiment de la Bourse du travail de Ouagadougou constitue une fierté pour les travailleurs et travailleuses, un cadre de travail moderne qui devra permettre aux syndicats de mieux fonctionner, d’être plus efficaces dans l’accomplissement de leur mission », a indiqué Augustin Blaise Hien, président du mois des centrales syndicales.
Ce « joyaux moderne », bâti sur un terrain d’une superficie de 2432 m2, est un immeuble de type R+3 à usage mixte, (salles de rencontre, bureaux et hébergement). Il est constitué entre autres, de 14 blocs de bureaux destinés au 14 centrales syndicales, d’une grande salle de 180 places, de deux salles de 70 places chacune, de trois salles de travail, de 26 chambres et des salles connexes qui abriteront des bibliothèques, des magasins et de boutiques. Aussi, le nouveau bâtiment est muni d’un réseau informatique et d’un dispositif de lutte contre les incendies.
Dans l’attente de la répartition des salles entre les différents mouvements, le président du mois, Augustin Blaise Hien, d’ores et déjà a annoncé qu’une salle sera dédiée exclusivement aux femmes pour leurs activités et une salle destinée à des expositions sera baptisée «Salle des résistances historiques».
M. Hien, a, au nom de ses pairs, remercié le gouvernement et les différents ministres du Travail qui se sont succédé depuis 2006 pour les efforts consentis. Il n’a pas manqué de rendre hommage aux devanciers qui ont suivi avec abnégation le projet qui s’est concrétisé 10 ans après.
Malgré tout, les syndicalistes ont interpellé le gouvernement sur deux attentes fortes qui demeurent. Il s’agit d’abord de la dotation de l’infrastructure en équipement adéquat. Ensuite, il y a la rénovation de la Bourse du travail de Bobo Dioulasso et la construction des Bourses du travail dans les onze autres régions du pays.
Pour le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Clément P. Sawadogo, représentant le Premier ministre, la rénovation de la Bourse du travail qui a coûté plus d’un milliard au budget de l’Etat va dans le sens de la contribution de l’exécutif au renforcement des capacités des syndicats.
« Les syndicats sont aussi les acteurs de développement de ce pays car dans l’histoire de notre pays, ils ont également joué un rôle déterminant. Par cet acte, le gouvernement a voulu contribuer au fonctionnement optimal des structures syndicales en leur donnant les moyens nécessaires à l’œuvre d’édification nationale », a dit M. Sawadogo.
Ce dernier a dit avoir pris bonne note des attentes des syndicats en ce qui concerne les autres volets de l’engagement de 2006 qui portait aussi sur la rénovation de la Bourse du travail de Bobo et de la construction de Bourses régionales dans les 11 autres chefs-lieux de région.
Pour le chef du département du Travail, des parcelles ont été dégagées et le gouvernement dans cette dynamique d’accompagnement, s’attèlera à la construction progressive de ces Bourses régionales du travail.