Jeudi 13 juin 2013, le professeur Augustin Loada était dans la ville de Sya pour présenter les résultats des enquêtes par sondage sur l’état de la gouvernance du pays. Etudiants, hommes et femmes politiques et journalistes ont suivi avec intérêt la présentation qui donne lieu à 12 besoins des Burkinabè dont les plus urgents restent l’accès à l’eau, la santé, la sécurité alimentaire et le chômage.
C’est un échantillon de 1200 burkinabè dont 50 % de femme et 50 % d’homme que le Centre de gouvernance démocratique (CGD) en collaboration avec le réseau Afrobaromètre a sondé sur le niveau de gouvernance du Burkina Faso. L’enquête a eu lieu en 2012. Elle a porté sur la démocratie, les réformes politiques, la gouvernance locale… Essentiellement, les questions ont concerné : l’état du niveau de la démocratie au Burkina Faso, ce que pensent les Burkinabè de la 2ème chambre, l’amnistie des chefs d’Etat de 1960 à nos jours, les candidatures indépendantes, et enfin les questions de la gouvernance économique, politique. La série de présentation des résultats qui a débuté dans la capitale s’est poursuivie à Bobo-Dioulasso la semaine dernière. En effet de façon générale et relativement à la question de démocratie, 72 % des burkinabè sondés, à en croire Augustin Loada, trouvent que la démocratie est préférable à toute forme de gouvernance pour le pays. Quel en est alors son niveau ? 42 % de la population ont estimé que la démocratie est assez stable. « Ce qui est bien », soutient le professeur. Quant à la limitation des mandats, M. Loada a indiqué que 64 % des enquêtés sont favorables pour la limitation du nombre de mandats présidentiels. 47 % sont d’accord pour l’amnistie des chefs d’Etat au Burkina Faso de 1960 à aujourd’hui et 52 % ne sont pas pour la mise en place de la deuxième chambre c’est-à-dire le Sénat. En ce qui concerne les candidatures indépendantes, 80 % des personnes sondées sont pour cette option. Les résultats de la gouvernance locale peints approximativement une certaine avancée notable. En sommes, ce sont 12 principaux problèmes qu’ont soulignés les enquêtés dont 4 plus urgents à savoir l’accès à l’eau, la santé, l’insécurité alimentaire et le chômage. « 95 % des populations disent ne pas avoir accès à l’eau potable », soutient le professeur. En voici donc des priorités, dit-il, dont les partis politiques doivent se saisir pour le bien-être des populations. Malheureusement, informe le premier responsable du CGD, les résultats n’ont encore été présentés aux dirigeants actuels du pays. Plusieurs fois approché, révèle-t-il, le Premier ministre Luc Adolphe Tiao n’a pas encore eu le temps de les recevoir. Espère-t-il cependant qu’il a déjà pris connaissance du résultat de l’enquête via les comptes rendus dans les journaux.