Les populations résidentes du Burkina Faso, notamment ceux du nord, doivent cohabiter depuis février 2012 avec des réfugiés fuyant la crise malienne. Ces réfugiés sont estimés à plus de 50 000, d’où une détérioration d’une situation alimentaire déjà précaire, selon un communiqué publié sur le site Internet de l’organisation au Burkina.
Pour les appuyer, la Croix rouge burkinabé a procédé à une distribution de vivres pour assurer la sécurité alimentaire de 9 000 personnes vulnérables au moins jusqu’aux récoltes prochaines.
«Les habitants de cette région reculée du Sahel ont accueilli des milliers de réfugiés venus du Mali et partagent avec eux leurs maigres ressources. Les réfugiés sont arrivés avec leur bétail, multipliant par trois le nombre d'animaux sur un pâturage déjà insuffisant. L'agriculture a été perturbée et les populations d'accueil ont parfois été forcées de vendre une partie de leur bétail afin de pouvoir joindre les deux bouts», explique Romain Kima chargé de la préparation et de la réponse aux catastrophes à la Croix rouge burkinabé. «Les évaluations réalisées lors d’opérations d’assistance précédentes, au profit de 16 200 réfugiés en mars 2012 et 1 800 réfugiés en janvier 2013, font état d’un appauvrissement général des ménages et permettent d’identifier les besoins», ajoute le communiqué de l’organisation.
Chaque famille recevra 50 kg de mil, 10 kg de haricots, 5 litres d'huile et 1 kg de sel. Ces dons permettront entre autres d’installer une meilleure cohésion entre les réfugiés et les populations résidentes.