La cellule de crise de la partie versante du radier des 37e et 38e poteaux solaires de Bissighin a animé un point de presse, le jeudi 3 mars 2016 à Ouagadougou. L’objectif est de « se faire comprendre » par les autorités.
Face au « silence des autorités burkinabè» à la suite de leurs incessantes requêtes, la cellule de crise de la partie versante du radier des 37e et 38e poteaux solaires de Bissighin, dans l’arrondissement 8 de Ouagadougou, a décidé de se faire entendre. Pour ce faire, elle a organisé un point de presse le jeudi 3 mars 2016 à Bissighin. Selon le premier responsable de la cellule de crise, Assamadou Sawadogo, il s’agit, pour eux, d’informer l’opinion nationale du risque d’inondation qui menace les habitants qui vivent dans les environs du radier des 37e et 38e poteaux solaires de Bissighin afin de «toucher qui de droit », a-t-il fait savoir. En effet, bien avant la mise en œuvre des travaux de voirie, le ruissellement des eaux de pluie n’inquiétaient en rien les habitants. Pour lui, plusieurs passages existaient pour l’évacuation des eaux. « Avec la construction du radier par l’entreprise ECOBA, les voies naturelles du passage des eaux de pluie ont été réduites en un seul passage forcé», indique-t-il. Désormais, les eaux de pluie qui proviendraient du CSPS de Bissighin, de la cuvette de l’espace «Talba», du marché avec une certaine vitesse, risquent de se diriger vers les habitats construits pour la plupart en banco, a-t-il laissé entendre. Pour sa part, le coordonnateur général du Mouvement des jeunes panafricains pour l’intégrité et la citoyenneté(MJPCI), Adama Kiemtoré, déplore le fait que les populations concernées par les travaux de voirie n’en aient pas été associées. « Il a manqué une étude d’impact environnemental pour qu’on en arrive là », poursuit-il. L’idéal, selon lui, serait de faire des caniveaux pour minimiser les menaces. Un avis que partage madame Pélagie Bassinga, habitante de la zone. Elle invite les autorités burkinabè à se pencher sur le risque d’inondation qui les guette.
C’est dans le cadre du Programme participatif d’aménagement des bidonvilles( PPAV) que les travaux de voirie confiés à l’entreprise ECOBA ont commencé en début novembre 2015. La cellule de crise de la partie versante du radier des 37e et 38e poteaux solaires de Bissighin disent avoir saisi à maintes reprises, sans réponses, les premiers responsables de l’entreprise ainsi que le ministère en charge de l’urbanisme de l’époque pour trouver des solutions au problème.
Adma Julien MIHIN
(Stagiaire)