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1re session ordinaire du parlement : « Nous ne sommes pas une majorité gloutonne » (Salifou Diallo, président de l’assemblée nationale)
Publié le jeudi 3 mars 2016  |  L`Observateur Paalga
Assemblée
© Assemblée Nationale par Paulin Piga N`Do
Assemblée nationale : c`est parti pour la première session post-transition
Mercredi 2 mars 2016. Ouagadougou. Le président de l`Assemblée nationale, Salif Diallo, a donné le coup d`envoi de la première session ordinaire de l`année 2016 de l`institution au cours d`une cérémonie solennelle




La séance inaugurale de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale a eu lieu le mercredi 2 mars 2016, en présence de représentants parlementaires des pays voisins, à l’exception de la Côte d’Ivoire et du Bénin. Elle a été marquée par un long discours du président du Parlement, Salifou Diallo, énumérant les défis de cette 7e législature et balayant d’un revers de main les accusations de l’opposition à l’endroit d’une majorité « tuuk-gili ».



A l’entrée de la représentation nationale, en cet après-midi du 2 mars, une grande affiche retient l’attention de tous les visiteurs. On y voit le peuple, insurgé de colère, ce qui rappelle les moments chauds du dernier trimestre de 2014. La mobilisation des membres du gouvernement est prégnante, avec en tête le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba. L’occasion est belle pour juger de la diplomatie parlementaire des nouvelles autorités. En effet, on note la présence de présidents d’Assemblée nationale de trois pays voisins : le Togolais Dama Dramani, le Nigérien Amadou Salifou et le Ghanéen Edward Doe Adjaho. Le Mali et le Sénégal étaient représentés respectivement par le premier vice-président, Mamadou Tounkara, et le huitième vice-président, Ndeye Lucie Cissé. Quant aux Parlements africain et français, ils sont représentés par Dr Bernadette Lahai pour le premier, et M. François Loncle pour le second. Fidèle désormais à son ensemble de pagne tissé de son pays, le président de l’AN, Salifou Diallo, fait son entrée à 16h10. En guise d’introduction, la Garde nationale éxécute alors l’hymne national.

« Voilà moi ici ! »

Lors de l’appel nominal des députés par le secrétaire parlementaire, Sangouan Léonce Sanon, pendant que tout le monde se fend d’un sobre « présent », l’honorable Noufou Ouédraogo, toujours égal à lui-même, répond d’un tonitruant « voilà moi ici ! » Ambiance. On note 115 présents et 2 procurations. Le président valide les mandats des suppléants de Tall Mamadou du MDA, de Bayiré Lamine du MPP et de Béréhoundougou Boukary du CDP. Place maintenant au discours inaugural, long de 19 pages. Pendant près d’une heure, le premier des députés tient en haleine son auditoire, décochant au passage des flèches à l’ancien régime : « En dépit du rejet catégorique de ce système décadent par l’héroïque peuple du Burkina Faso, il s’est trouvé des personnes rétrogrades et nostalgiques de l’ancien régime pour conjuguer leurs efforts et rassembler leurs énergies dans un vain espoir d’entraver la marche triomphale de notre peuple et de restaurer leurs intérêts perdus ». De tous les régimes qui se sont succédé depuis les indépendances, un seul trouve grace à ses yeux : « L’Histoire retiendra que seul le Conseil national de la révolution (CNR) a tenté une expérience originale, dans une Afrique en proie aux affres du sous-développement et aux influences extérieures. »

Et le président de poursuivre : « Si l’Etat patrimonial a été rejeté avec fracas par notre peuple les 30 et 31 octobre 2014, une question s’impose : où allons-nous ? » Réponse de celui qui occupe désormais le Perchoir : « Nous devons proposer à notre peuple un projet de société qui réponde à ses aspirations de démocratie, de progrès et de justice sociale. » Pour ce faire, il ne faut pas chercher loin car, selon lui, le problème est tout trouvé : « le capitalisme sauvage » -mais la solution aussi : « la social-démocratie ». M.Diallo profite de la tribune à lui offerte pour répondre à l’opposition, qui accuse la majorité de faire du « tuuk-gili » (être glouton, en langue nationale mooré) : « Les Constitutions les mieux élaborées valent que ce que valent les hommes chargés de les mettre en œuvre. Dans cet esprit, il est temps de regretter cet amalgame, sciemment entretenu à dessein ces derniers temps, tendant à faire croire que la majorité parlementaire fait du « tuuk-gili », c’est-à-dire qu’elle accaparerait tout à son seul profit, au point de ne pas permettre aux autres de jouer leur partition. Cela est inexact et ne correspond pas à notre volonté de travailler de manière consensuelle. »

Le chef de file de l’opposition oublié

Selon Salifou Diallo, deux commissions parlementaires sont en vue : l’une sur le foncier urbain, l’autre sur les permis miniers. Pour le premier point, il est prévu par des lois de retirer aux maires la gestion du foncier, et pour le second l’objectif est la rationalisation de l’exploitation des mines pour une justice sociale. Visiblement réjouis de la présence des invités venus de pays amis, il a invité des parlementaires à les ovationner à plusieurs reprises. Ils ont chacun prononcé un discours pour saluer la bravoure du peuple burkinabè et exalter l’excellence des relations entre leurs pays et le Burkina Faso. Parmi les innombrables officiels de cette soirée, il n’y a sans conteste que le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré, que le protocole a royalement ignoré. Il a fallu la vigilance du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Filiga Michel Sawadogo, exprimée sur l’un de ces fameux bouts de papier dont les parlementaires sont friands, pour que Salifou Diallo daigne mentionner son nom.



Abdou Karim Sawadogo
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