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© Assemblée Nationale par Paulin Piga N`Do
Assemblée nationale : c`est parti pour la première session post-transition Mercredi 2 mars 2016. Ouagadougou. Le président de l`Assemblée nationale, Salif Diallo, a donné le coup d`envoi de la première session ordinaire de l`année 2016 de l`institution au cours d`une cérémonie solennelle |
Le président de l’Assemblée nationale, Salif Diallo, a donné le coup d’envoi de la première session ordinaire de l’année 2016 de l’institution dans l’après-midi du 2 mars 2016 à Ouagadougou. Une cérémonie solennelle à laquelle ont assisté le Premier ministre Paul Kaba Thièba et des présidents de parlements de pays voisins.
Dans son discours inaugural d’environ 45mn, Salif Diallo a donné un aperçu du contenu de cette toute première session de la nouvelle Assemblée nationale post-transition qui s’achèvera en fin mai après 90 jours. Ainsi, il a annoncé au cours de la session la création de deux commissions d’enquête sur le foncier urbain et sur les permis urbains. Dans la justification de ces créations, le président Diallo a fait savoir, par exemple concernant le foncier urbain, que le temps est venu pour l’Etat central de se réapproprier ses prérogatives pour "impulser une politique prospective qui tienne compte de l’intérêt des générations futures". La conduite hasardeuse des politiques de lotissement par les maires ne saurait perdurer, a averti Salif Diallo avant d’annoncer le vote de lois qui vont retirer aux maires la gestion du foncier.
En dehors de l’agenda, le président de l’Assemblée nationale a rappelé dans son discours la spécificité de la présente législature, la 7e, qui est qu’elle tire son origine de l’insurrection populaire contre les dérives "monarchiques et patrimoniales" du régime de Blaise Compaoré. Il a invité les députés, dont 115 sur 127 étaient effectivement présents à l’hémicycle, de ne pas perdre de vue cet aspect, de dépasser les intérêts égoïstes et partisans.
Les députés vont se retrouver le 17 mars prochain pour leur première séance de la nouvelle session.
Trois présidents de parlements de pays voisins ont assisté à la rentrée des classes de l’Assemblée du Burkina. Il s’agit de Dama Dramani, président de l’Assemblée nationale du Togo; de Amadou Salifou, président de l’Assemblée nationale du Niger et de Edward Doe Adjafo, président de l’Assemblée nationale du Ghana. Chacun d’eux a prononcé un discours de reconnaissance à leur homologue burkinabè ainsi qu’au peuple. L’Assemblée nationale du Mali était représentée par son premier vice-président, Mamadou Tounkara. Idem pour celle du Sénégal à travers sa 8e vice-présidente, Ndeye Lucie Cissé, et de la France par le biais de François Loncle, président du groupe d’amitié Burkina-France. Le parlement panafricain n’était pas également en reste à travers la personne de la député Bernadette Lahai.
S.D
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