La série d’incendies se poursuit à Ouagadougou avec son lot de désolation. Dans la nuit du dimanche 28 au lundi 29 février 2016, cinq boutiques et un restaurant ont été ravagés par le feu sur l’avenue longeant l’hôtel Azalaï Indépendance de Ouagadougou.
Issa Malgobré est l’un des commerçants qui ont vu leurs boutiques partir en flammes. «L’incendie est dû à une panne d’électricité chez l’un des voisins qui vend de l’eau», soutient-il. Et pourtant, Issa Malgobré, tout comme ses voisins, a passé toute la journée du dimanche dans sa boutique sans se soucier du moindre drame qui allait survenir après son départ. «C’est aux environs de 21h 30 qu’un ami m’a appelé pour m’informer que ma boutique était en feu. Arrivée sur les lieux, il n’y avait plus rien à faire, tout était parti en fumée», explique M. Malgobré, les larmes aux yeux.
Environ 10 millions FCFA, c’est l’estimation des pertes enregistrés par Issa Malgobré qui appelle les autorités politico-administratives à la rescousse. « Cette boutique m’aidait à nourrir une vingtaine de personnes », fait remarquer M. Malgobré qui, à l’image des autres sinistrés, s’attèle à enlever les ruines de sa boutique, avec l’espoir d’avoir les moyens de la réhabiliter.
Ces derniers mois, on assiste à une vague d’incendies au Burkina Faso. Après les marchés et Yaars, c’est vraisemblablement le tour des boutiques de faire les frais des flammes.
Un bilan global dressé par le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, fait état de 23 cas d’incendies (pour la seule année de 2016) dont 11 peuvent être qualifiés de «criminels». Onze autres cas sont dus à des courts circuits, selon le ministre Simon Compaoré.
Abel Azonhandé