Les membres de l’association Les Amis de la Cour des femmes (ACDF), basée à Paris, en France, dans leur cadre de leurs activités de soutien aux femmes et filles vulnérables du Burkina Faso, ont séjourné dans la capitale burkinabè du 18 au 25 février 2016. Sophie Filleur, la responsable de ACDF, et d’autres membres de l’association, ont, durant leur séjour, évaluer les actions d’entraide déjà menés antérieurement dans le pays au profit des femmes et enfants.
Pour joindre l’utile à l’agréable, ils ont apporté des présents au profit d’un orphelinat et d’une école primaire.
Depuis environ 5 ans, ACDF, en partenariat avec leur association sœur basée à Ouagadougou, La Cour des femmes (ACF-Burkina), vient en aide aux femmes et aux enfants vulnérables. Leur objectif « est de sortir les femmes de l’analphabétisme et leur donner la force de pouvoir investir dans des activités rémunératrices ». L’aide se décline en octroi de micro crédit et en formation.
« Aujourd’hui, les amis sont venu constater de visu ce qui a déjà été fait. Ce sont eux, depuis la France, qui font du lobbying pour nous épauler. Il était donc de bon ton qu’ils viennent ici, au Burkina Faso, voir tout ce qui a été fait depuis toutes ces années », a indiqué Evelyne Nébié, présidente de ACF Burkina. La mission d’une semaine a consisté pour Sophie Filleur et sa délégation à faire le tour de toutes les zones et localités où des personnes ont eu à bénéficier de l’appui de ACDF et de ACF.
Formation, alphabétisation, formation à l’embouche, à la fabrication de savons, de produits séchés, d’extraction de l’huile de beurre de karité, l’initiation à la gestion du petit commerce, ont été, entre autres, les différentes actions de ACDF au «Pays des Hommes intègres»
Soutien aux orphelins…
Dans le cadre de ses actions de solidarité, ACDF et ACF Burkina ont rendu visite le vendredi 19 février 2016 aux orphelins internés à l’orphelinat « Wennen Faagdé » situé dans le quartier Nioko 1, à l’Est de Ouagadougou.
Ayant été séduit par le travail formidable qu’abattaient les promotrices de cet orphelinat qui prend en charge 29 enfants, les visiteurs n’ont pas hésité à faire parler leur cœur. Plusieurs colis constitués d’habits, de jouets et de lait ont été remis à la directrice de la structure qui s’en est réjoui.
« Cette visite est placée sous le signe de l’amitié et de la solidarité. Je voulais juste monter à mes amis français qu’au Burkina Faso, la solidarité, l’amour et l’entraide demeurent des valeurs intrinsèques», a expliqué Sophie Filleur.
Selon la directrice du centre, Esther Kaboré, ce don vient à point nommé et cela met du baume au cœur car le fait de se savoir soutenu les fortifie davantage dans leur action : venir en aide aux petits orphelins.
Avant de prendre congé d’avec les poupons, les hôtes du jour ont pris le soin de s’enquérir des difficultés et des besoins du centre afin de voir dans quelle mesure l’appui pourrait être renforcé ou réorienté.
« Opération un cartable pour tous »
Le lundi 22 février, le groupe s’est dirigé dans la zone non lotie du quartier « Zongo », sortie ouest de Ouagadougou. Sur les lieux, les acteurs de l’association ont procédé à la remise de 250 cartables contenant des fournitures scolaires aux élèves de l’école « Nabonswendé, Saint François d’Assise ». Ces cartables ont été achetés grâce à la collecte de fonds en France de l’opération « un cartable pour tous » lancée par l’association.
Pour la responsable de ACDF, cette école les a touché du fait qu’elle se situe dans une zone non lotie et du fait que la fondatrice est humaniste dans l’âme malgré ses modestes revenus : « c’est une veuve qui a décidé de mettre elle-même ses moyens pour l’éducation des enfants qui trainent dans le quartier. Aussi, c’est une école primaire de 6 classes construite par ses propres moyens et ses enseignants, des bénévoles, n’ont pas bénéficié de la formation. Malgré tout, l’école fait du 100% au Certificat d’études primaire (CEP) ».
C’est donc pour toutes ces raisons qu’elles ont décidé d’apporter ce soutien à l’établissement scolaire et surtout aux élèves.
De l’avis de Béatrice Henry, présidente adjointe de ACDF, cette opération « un cartable pour tous » ne s’achèvera pas de sitôt. Elle sera renouvelée annuellement au profit d’autres enfants du Burkina Faso en situation difficile.
« Nous retournons à Paris et ce ne sera pas pour dormir. Nous avons encore beaucoup de projets et nous comptons compte faire pleines de choses. Nous ambitionnons de construire un centre de formation pour les femmes afin qu’elles apprennent plusieurs métiers. Nous reviendrons, c’est sûr !», promet, enthousiaste, Béatrice Henry.
Durant ce périple d’une semaine, outre l’orphelinat à Nioko 1 et l’école de Zongo, les membres de ACDF France et ACF Burkina ont visité les maternités de Gounghin et de Koubri et un groupement de femmes dans le village de Manefyam. Ledit groupement a bénéficié d’un taureau et d’une charrue de la part de ACDF, il y a trois ans de cela dans le but d’élargir leur espace de production.
Dimitri Kaboré
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