Bassolma Bazié: « les syndicats se battront pour que les engagements pris par le gouvernement soient exécutés «

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Publié le lundi 29 fevrier 2016 | FasoZine

© aOuaga.com par A.O
Le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, Augustin Loada, a rencontré les responsables de l`Unité d`action syndicale (UAS) le 26 septembre 2015 à Ouagadougou en compagnie de deux autres membres du gouvernement. Photo : Bassolma Bazié, président de mois des centrales syndicales membres de l`UAS

Les organisations syndicales membres du collectif syndical de la Confédération général des travailleurs du Burkina (CGT-B), ont présenté ce samedi 27 février 2016 à Ouagadougou leurs vœux 2016 à Bassolma Bazié, secrétaire général de la CGT-B et par ailleurs porte-parole du Collectif. Au cours de la cérémonie, les militants et militantes ont souhaité à leurs responsables « plus de santé et de morale en 2016 pour la suite des combats ».

Au nom des travailleurs syndiqués via le Collectif CGT-B, Rasmané Kientéga a souhaité beaucoup de courage et d’abnégation aux premiers responsables afin qu’ils puissent continuer sans relâche la défense des intérêts moraux et matériels des travailleurs et du peuple burkinabè.

Dans son allocution, ce dernier a fait le point de l’année 2015 tout en mettant en perspectives la suite des luttes de l’année 2016. 2015 a été marqué par de nombreuses grèves et concertations qui ont permis au mouvement syndical d’engranger un des acquis à savoir la relecture de la loi 013 portant statut du personnel de la Fonction publique, la promesse de révision de la structuration des prix des hydrocarbures, la baisse du prix des hydrocarbures, l’adoption de la loi anticorruption, etc.

Cependant, beaucoup de choses restent en attente, telles le changement effectif de la gouvernance, l’application de certains décrets, la lutte contre la vie chère à travers la baisse significative des prix de grandes consommations et l’apurement de la dette liée aux avancements des travailleurs.

Aussi, M. Kientéga a indiqué que les travailleurs sont prêts et disponible pour accompagner leur leader dans cette quête permanente pour le bien être des travailleurs en particulier et du peuple en général. La défense des acquis de l’insurrection populaire et démocratique sera le maitre mot de cette année 2016.

Prenant la parole à son tour, Bassolma Bazié a souhaité que l’année 2016 soit une année de « plus de courage, de détermination, de solidarité qui nous permettent de défendre nos acquis, d’améliorer nos conditions de vies et de travail et d’élargir les espaces de liberté ».

Faisant la rétrospective de l’année écoulée, le responsable de la CGT-B, a laissé entendre que « 2015 a été une année très éprouvante pour le mouvement syndical du pays et du peuple en général ».

« En effet, au regard des nombreux manquements à l’esprit de l’insurrection par les autorités de la Transition, face aux violations répétées des droits des travailleurs, les différentes couches socioprofessionnelles ont dû engager des luttes au tour de leurs préoccupations », a dit M. Bazié.

Même si ces luttes ont permis d’engranger certaines victoires, en ce début d’année 2016, « les solutions aux problèmes pressants des travailleurs et des masses se font toujours attendre ». Il s’agit essentiellement de la mise en œuvre des engagements pris par le gouvernement de la transition le vendredi 11 septembre 2015.

A en croire le porte-parole des mouvements syndicaux, il est hors de questions que les nouvelles autorités évoquent la nécessité de faire d’abord un point sur les possibilités de mettre en œuvre les engagements pris.

Pour lui, l’état est une continuité et les personnes qui sont au pouvoir ont participé à la transition, et ont aussi été prévenus durant la campagne électorale par une adresse de la Coalition nationale de lutte contre la vie chère (CCVC) le 5 novembre 2015.

Sur les 19 engagements que doit exécuter le gouvernement, seulement un seul a été mis en œuvre, celui de la suppression des zones rouges, et 4 points en cours d’exécutions. Les 14 engagements restants sont restés à l’état dont l’application de la loi 013 dont l’incidence financière est de plus de 19 milliards de F CFA. A cela, s’ajoute l’apurement de la dette liée à l’avancement des fonctionnaires qui est de plus de 18 milliards.

Donc en 2016, le mouvement syndical se battra pour que tous les engagements pris soient exécutés et que le gouvernement œuvre à une baisse plus significative des prix des hydrocarbures d’autant plus que le prix du baril est en baisse et est d’environ 26 dollars.

« Par conséquent, la mise en œuvre de ces engagements est un impératif non négociable. Au cas contraire, nous prendrons nos responsabilités et pour cela, notre patience a bien une limite », a martelé le syndicaliste. Aussi il a promis que le mouvement syndical ouvrira un œil vif sur la protection des libertés démocratiques et syndicales.