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Sidwaya N° 7438 du 14/6/2013

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Crise malienne: Les péripéties de la médiation dévoilées à Vienne
Publié le lundi 17 juin 2013   |  Sidwaya




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En marge de sa participation à la 40e session de la Commission préparatoire de l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE), le jeudi 13 juin 2013, à Vienne, capitale de l’Autriche, le chef de l’Etat burkinabè, Blaise Compaoré, a animé un point de presse. A l’occasion, il a réaffirmé son soutien à l’OTICE, parlé de sa médiation au Mali et milité pour de meilleures images de l’Afrique.

La veste de médiateur pour la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est imposée au président du Faso, Blaise Compaoré, durant tout son séjour autrichien, du 12 au 14 juin 2013. Telle son ombre, le dossier malien l’a accompagné dans toutes ses entrevues. Avec des journalistes autrichiens, ceux d’autres pays et du Burkina Faso, le médiateur a levé un coin de voile sur le déroulement des négociations entre Bamako et les groupes armés du Nord-Mali. Quels sont les amendements que les autorités maliennes veulent apporter à la proposition d’accord de l’équipe de médiation ? A cette question d’un journaliste, Blaise Compaoré a jugé bon de situer, d’abord, la complexité de la double crise au Mali : rébellion au Nord du pays et coup d’Etat à Bamako. « Nous avons estimé urgent de régler la question constitutionnelle qui a abouti à l’installation de Dioncounda Traoré, précédemment président de l’Assemblée nationale, comme président intérimaire, conformément aux dispositions de la constitution malienne », a-t-il relaté. Pour ce qui concerne les groupes du Nord-Mali, il a assuré, qu’aujourd’hui, ceux-ci ont décidé d’abandonner l’intégrisme religieux ainsi que les visées indépendantistes. A l’entendre, la pomme de discorde, actuellement, réside dans le mode de désarment. Bamako, lui, exige des occupants de Kidal, de déposer les armes tout de suite. Une exigence difficile à satisfaire dans un climat de méfiance réciproque entre les protagonistes. « Nous avons voulu que cela soit progressif, avec un accompagnement des forces internationales », a expliqué Blaise Compaoré. En dépit de ces différences de vue, le médiateur s’est dit confiant que les négociations vont aboutir à un accord juste et équilibré pour toutes les parties.

Egalement interrogé sur les chances de développement de l’Afrique, le président du Faso a exprimé un optimisme. Il a indiqué que le continent a besoin de soigner son image afin de redonner à ses fils et filles la confiance nécessaire pour les (ré) mobiliser autour des efforts de développement. C’est à cette fin qu’il a justifié sa demande, lors du cinquantenaire de l’Union africaine (25 et 26 mai dernier), de la mise en place d’un fonds de soutien à la production cinématographique africaine. En effet, il a déclaré que le continent doit désormais prendre en charge la production et la diffusion de son image, parce qu’il existe, selon lui, des valeurs et des « success stories » à faire voir.

Par ailleurs, Blaise Compaoré a affirmé la nécessité pour les Etats africains de créer les conditions, aux plans national, régional et continental, les conditions de production et de commercialisation optimales. Parmi ces conditions, il a cité, une fois de plus, la paix qui doit être de mise partout dans le monde. Parce que, a expliqué le président Compaoré, l’instabilité dans n’importe quelle partie du monde, peut produire des effets négatifs sur le reste de la planète. C’est pourquoi, il a invité ses pairs de l’UA à accompagner l’OTICE pour l’aboutissement de son Traité et à une meilleure surveillance des pratiques pouvant désagréger la paix.

Koumia Alassane KARAMA
(De retour de Vienne)

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