Les services de la gendarmerie nationale de Fada-Gourmanda ont animé une conférence presse dans la soirée du vendredi 26 février 2016 dans la cité de Yendabli. Objectif, présenter aux hommes de medias, les faux vaccins contre la méningite saisis à Koalou, à la frontière du Benin.
Plus de 200 flacons de faux vaccins contre la méningite ont été saisis, le 24 février 2016, à la frontière du Burkina Faso avec le Benin, plus précisément à Koalou. Le butin qui est à mettre à l’actif de la gendarmerie de Fada N’Gourma, a été présenté à la presse, le vendredi 26 février dernier, dans ladite localité. Selon l’adjudant-chef Karim Pafadnam, ces produits étaient discrètement dissimilés dans un papier et se trouvaient sur le porte-bagage d’un bus reliant Ouagadougou - Cotonou. Les produits proviendraient du Nigeria, selon ses explications. « Dans la recherche, les gendarmes ont mis la main sur un monsieur du nom de O.R, résident à Ouagadougou qui aurait fait la commande. » confie le pandore. Le sieur O.R se serait rendu au Nigeria, courant janvier 2016 et aurait laissé la charge à un ressortissant de ce pays de lui trouver les produits. Les médicaments ont été trouvés et envoyés par colis qui malheureusement, pour ce réseau, n’est pas arrivé à destination. Plusieurs éléments suspects ont guidé les gendarmes, à en croire le commandant de compagnie de la gendarmerie de Fada-Ngourma, Boukary Drabo. « L’envoyeur a précisé que le colis contenait de la pâte dentifrice », a-t-il dit. Ce dernier s’est présenté à la gendarmerie comme un enseignant dans une école de santé avant de dire qu’il est vendeur de portables à Ouagadougou. La responsable de la section de l’Est de l’ordre des pharmaciens du Burkina, Sarah Ouali a soutenu qu’il s’agit bien de faux vaccins. « Aucun circuit n’a été respecté. Les vaccins contre la méningite sont gardés au réfrigérateur dans une température entre +2 et +8 degré. Alors qu’ici les produits sont dans un conditionnement qui ne respecte aucune norme. Ces vaccins peuvent être très dangereux s’ils sont administrés à un individu», a-t-elle prévenu. L’autre danger, a affirmé Mme Ouali, est que les dates de péremptions ont été traficotées et la nature du produit notamment le groupe méningocoque A-C n’est plus utilisé au Burkina Faso depuis des années, mais plutôt le vaccin w qui y est utilisé. Elle a invité la population à la vigilance dans les achats des vaccins contre la méningite sur le marché.
Sidgomde