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Burkina : le Conseil des femmes appelle à une «application rigoureuse» du quota genre
Publié le samedi 27 fevrier 2016  |  AIB
Réconciliation
© aOuaga.com par A.O
Réconciliation nationale : la commission expose ses missions
Samedi 21 mars 2015. Ouagadougou. Centre international des conférences de Ouaga 2000. La Commission de la réconciliation nationale et des réformes (CRNR) a animé sa toute première conférence de presse pour présenter ses missions. Photo : Martine Yabré, rapporteur général adjointe de la CRNR




Ouagadougou - Le Conseil des femmes du Burkina (CFD) a invité vendredi, les nouvelles autorités à veiller à «l’application rigoureuse» de la loi sur le quota genre pour les élections municipales du 22 mai prochain, a-t-on constaté.

«Nous estimons que la nouvelle ère démocratique entamée après l’installation des nouvelles autorité, doit trancher avec les techniques manichéennes qui consistaient à contourner la loi au lieu de l’appliquer dans toute sa rigueur », a espéré la présidente du Conseil des femmes du Burkina, Madame Martine Yabré.

Elle s’exprimait à l’ouverture d’un atelier de concertation des acteurs socio-politiques pour la mise en œuvre de la loi sur le quota genre, sous le thème : « Quelle approche pour une meilleure représentation des femmes aux élections municipales du 22 mai 2016 ? ».

Pour elle, ce cadre de concertation sera une occasion pour les acteurs impliqués dans la mise en œuvre de la loi, de se donner une compréhension unique de la loi, de situer les rôles et les responsabilités de chacun quant à la faible représentation des femmes en politique et surtout de proposer des approches pour une synergie d’actions.

Il s’agira selon Mme Yabré, de redoubler d’efforts pour assurer aux femmes, une meilleure implication dans le processus électoral au niveau local, c’est-à-dire les municipales.

Elle a toutefois regretté le fait que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) n’a pas tenu rigueur sur la non application effective de l’article 154 du nouveau code électoral, en laissant passer des listes de candidatures qui ne respectaient le quota genre pendant les législatives du 29 novembre dernier.

«C’est avec beaucoup de surprise et de regret que nous avons constaté la non application effective de l’article 154, lors du traitement des listes de candidatures par la CENI », a-t-elle déploré.

L’article 154 du nouveau code électorale notamment son alinéas 5, stipule que, «sous peine de nullité, les listes des partis doit comporter au moins un candidat de l’un ou de l’autre sexe».

En 2009, l’Assemblée nationale burkinabè a adopté la loi n’010-2009/AN portant fixation de quotas aux élections législatives et municipales au Burkina Faso.

Egalement la loi sur le quota genre adoptée en 2009 par le parlement dispose en son article 3, que toute liste de candidature présentée par un parti politique ou un regroupement de partis politiques lors des élections législatives ou municipales doit comporter au moins 30% de candidatures de l’un ou de l’autre sexe.

«Seule la volonté politique des différents leaders politiques peut permettre de respecter l’équité dans le traitement des différents candidats», a suggéré Martine Yabré.

Lors des dernières élections législatives, sur l’ensemble des listes déposées, on avait 2 148 femmes sur un total de 7 058 candidats soit 30, 43%.

Par contre, le taux des femmes titulaires était de 38, 73% contre 61,27 d’hommes, selon la représentante résidente du National democratic institute (NDI), Aminata Kassé.

Elle a ajouté que qu’en ce qui concerne le respect de la loi par les partis politiques, sur les 99 partis, formations politiques et regroupements d’indépendants ayant pris part à la compétition électorale, un seul a déposé le plus grand nombre de listes respectant le quota, soit 34/44.

Agence d’Information du Burkina

rs/
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