La Centrafrique et le Burkina Faso viennent de connaître des élections présidentielles qui ne s’apparentent pas aux élections cosmétiques observées habituellement en Afrique centrale.
Ayant servi des régimes déchus, Faustin Archange Touadéra et Roch Marc Christian Kaboré n’étaient pas les favoris. Il y a des similitudes dans leur destin.
Leur passé politique n’a pas été rédhibitoire
Roch Marc Christian Kaboré a été, durant plus de vingt ans, étroitement associé à la gouvernance de Blaise Compaoré, notamment en qualité de premier ministre (1994-1996). La proximité de Faustin Archange Touadéra avec François Bozizé a été plus tardive et moins longue.
L’ancien recteur de l’université de Bangui n’entra en politique qu’en 2008 pour exercer, durant cinq ans (2008-2013), les fonctions de Premier ministre.
Tous deux auraient pu être handicapés par leur participation à des régimes peu soucieux de l’État de droit. Il n’en fut rien. Paradoxalement, leur passage aux affaires a même été une aubaine. Non seulement, il était difficile de les associer aux dérives autocratiques, nourries par le népotisme et le clientélisme, de leur ancien mentor mais encore, ils pouvaient, l’un et l’autre, faire valoir des succès incontestables dans leur gestion des affaires publiques.
... suite de l'article sur Jeune Afrique