Le ministre de l’Environnement dans les Cascades : sa vision présentée aux services déconcentrés

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Publié le jeudi 25 fevrier 2016 | AIB

Le ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et des Changements Climatiques, Batio Bassière a séjourné les 19 et 20 février 2016 dans les Cascades. Cette visite de prise de contact avait pour objectif de toucher du doigt certaines réalités de la région, et d’échanger de façon directe avec l’ensemble des acteurs concernés par la promotion de l’économie verte.

Visites des sites de productions et échanges avec les agents et les acteurs communautaires, ont constitué l’agenda du séjour du ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et des Changements climatiques, Batio Bassière, les 19 et 20 février 2016 à Banfora. « J’ai été édifié après avoir visité l’unité de transformation et de valorisation des produits forestiers non ligneux et le laboratoire Phytofla », a déclaré Batio Bassière à l’issue de son séjour dans les Cascades. Pour le ministre, il existe au Burkina Faso des valeurs, des hommes qui ont l’intelligence, mais il leur manque l’accompagnement. C’est pourquoi le ministre a fait référence à Thomas Sankara qui disait : « Consommons ce que nous produisons et produisons ce que nous consommons ». Selon lui, ceci est une réalité aujourd’hui car « nous pouvons, à travers nos propres produits, nous sentir mieux, sans pour autant négliger les produits des autres ». M. Bassière a rappelé que la mission assignée à son département est claire : « C’est comment aller vers l’utilisation rationnelle de nos ressources naturelles pour l’équilibre et l’équité en termes de répartition de revenus, afin de permettre à tout citoyen burkinabé de savoir qu’il vit dans un pays qui pense à lui ». Le ministre et ses techniciens ont ainsi mis le cap sur la région des Cascades pour toucher du doigt le quotidien des acteurs impliqués dans la mise en œuvre de la politique de son département. L’unité de transformation Bomba Techno de Soungalo Koné qui valorise les produits forestiers non ligneux dont le bandji (jus extrait du rônier), le laboratoire Phytofla du Docteur Zéphirin Dakyo , et les scieries Faso Yiri et Coulibaly ont permis à Batio Bassière et à son staff de s’imprégner du poids de l’économie verte dans cette région qui abrite 14 forêts classées, totalisant environ 297 747 hectares, soit 15,79% de la superficie de la région et deuxième en termes de nombre de forêts classées au niveau national. Durant son séjour, le ministre a échangé de façon directe d’une part, avec les agents de la direction régionale des Cascades et d’autre part, avec les structures communautaires intervenant dans la gestion et à la préservation de l’environnement et des ressources fauniques. Il s’agit de l’Association inter-villageoise de gestion des ressources naturelles et de la faune de la Comoé-Léraba (AGEREF/CL), et l’Association inter-villageoise de gestion des ressources naturelles et de la faune de la Boulon-Koflandé (AGEREF/BK). Le ministre a salué cette approche de gestion et de préservation entre l’Etat et les collectivités riveraines de ces aires classées. Aussi a laissé entendre le ministre, après sa prise de contact dans l’ensemble des 13 régions du pays, le ministère en charge de l’environnement fera un choix pour l’approche de concession à promouvoir. Au nombre des préoccupations soumises par les AGEREF à l’attention du ministre Bassière, figurent le renouvellement du contrat de concession de l’AGEREF/CL qui est arrivé à échéance depuis 2011, la question de contrat de concession de l’AGEREF/BK qui n’en dispose pas, et des difficultés liées à la gestion de ces forêts. Ces difficultés sont dues à l’orpaillage, au pâturage et à la coupe illégale de bois. Selon Mamadou Karama, secrétaire exécutif de l’AGEREF/CL, l’évaluation du premier contrat qui s’étalait de 2002 à 2011 a été jugé concluante par les techniciens du ministère.

Mamadou YERE