Ressources animales : le ministre Koutou échange avec les producteurs du Centre

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Publié le jeudi 25 fevrier 2016 | Sidwaya

© aOuaga.com par G.S
Présidence du Faso : le nouveau gouvernement prend contact avec le chef de l`Etat
Mercredi 13 janvier 2016. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le nouveau gouvernement avec à sa tête le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu sa première prise de contact avec le chef de l`Etat Roch Marc Christian Kaboré. Photo : Sommanogo Koutou, ministre des Ressources animales et halieutiques

Le ministre en charge des ressources animales, Sommanogo Koutou, a rencontré dans la soirée du vendredi 19 février 2016 à Ouagadougou, les producteurs de la région du Centre. Cette prise de contact lui a permis de toucher du doigt, les réalités et les difficultés que vivent les acteurs de l’élevage.

Après les régions de l’Est, du Centre-Est, du Centre-Nord et du Plateau central, le Ministre des Ressources animales et halieutiques (MRAH), Sommanogo Koutou, a fait une halte au Centre et a rencontré les responsables d’associations d’éleveurs et de transformateurs, le vendredi 19 février 2016, à Ouagadougou. Ce face à face avec le premier responsable du département a été une occasion pour les producteurs de soulever leurs préoccupations qui minent la promotion du secteur. Au nombre des difficultés il y a, entre autres, le manque de points d’eau, d’équipements modernes pour un élevage intensif et le manque de subvention des aliments à bétail. Les acteurs du monde animal ont tous reconnu que plus de 80% de la population burkinabè pratique l’élevage, malheureusement ce secteur, à les entendre, rencontre beaucoup de difficultés dans le domaine de la commercialisation et de la sécurisation foncière. Les conflits entre agriculteurs et éleveurs étaient également au menu des échanges. A cet effet, les producteurs ont souhaité que la loi d’orientation agricole soit vulgarisée afin qu’ils puissent se l’approprier pour assainir le secteur. La présidente nationale de l’Union des transformatrices du poisson du Burkina Faso, Angèle Christine Bougoumpiga a salué cette initiative du ministre Koutou à vouloir assainir le secteur animal pour plus de rentabilité, au profit des populations burkinabè. Elle dit cependant déplorer l’instabilité de la direction de la pêche qui ne permet pas aux transformatrices de mieux s’organiser et d’avoir des financements pour bien mener leurs activités génératrices de revenus. «Nous voulons que nos femmes soient formées à l’aquaculture, à la pisciculture et à la riziculture car, au lieu qu’elles achètent habituellement le poisson chez le mareyeur, si elles-mêmes en produisent, elles vont donner des poissons de bonne qualité pour la transformation et pour la vente», a-t-elle justifié. De toutes les filières (bétail, viande, lait…), Mme Bougoumpiga a souligné que la filière pêche est délicate mais elle semble être délaissée. Et le cri du cœur des transformatrices selon elle, est que le ministre de tutelle mette l’accent sur le suivi-contrôle des produits importés de cette filière. A ces multitudes préoccupations soulevées par les producteurs, le ministre Koutou s’est abstenu de toutes réponses et commentaires. Il les a rassurés à travers ces propos : «Nous avons déjà entamé une tournée dans cinq régions du Burkina Faso. Dès que nous aurons sillonné toutes les 13 régions, nous allons échanger avec les techniciens de l’élevage et nos collaborateurs afin de trouver des solutions adéquates pour une promotion efficace du secteur de l’élevage», a-t-il convenu.

Afsétou SAWADOGO