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Gestion des frontières : Les populations transfrontalières sensibilisées
Publié le lundi 17 juin 2013   |  AIB




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Titao - Le Haut-commissaire de la province du Loroum, Fatimata Bonkoungou a entamé depuis le 29 mai 2013 une tournée de sensibilisation des populations transfrontalières des communes de Sollé et de Banh sur la gestion des frontières. L’étape de Sollé a connu la participation du Gouverneur de la région du Nord M. Khalil Bara et d’une délégation malienne.

Les regains de tension aboutissant souvent à des affrontements interethniques, la criminalité transfrontalière grandissante, les crises identitaires multiformes issues de la mauvaise assimilation des concepts de frontières constatés ces dernières années ont sérieusement entamés la paix et la cohésion sociale entre les populations frontalières.

Pour endiguer ce phénomène, les autorités nationales ont décidé d’entreprendre des actions de sensibilisation à l’endroit des populations transfrontalières afin de faciliter la collaboration et la cohabitation. Dans la province du Loroum, 16 villages frontaliers sont concernés par ces journées de sensibilisation. C’est ainsi qu’après la commune rurale de Banh, le Haut-commissaire de la province du Loroum s’est rendu le 11 juin 2013 à Sollé, chef–lieu de commune situé à 45 kilomètres au Nord de Titao.

Une initiative appréciée à sa juste valeur par les populations à travers le chef du village et le maire de la localité. Pour le maire de Sollé, M. Boukary Ouarma les frontières ne doivent pas constituer des barrières entre les populations. Les populations doivent pouvoir vaquer librement à leurs activités de part et d’autres de la frontière sans aucune inquiétude. Mais la crise malienne a freiné un peu les élans des populations et cette journée de sensibilisation vient à point nommé en ce sens qu’elle participera à lever quelques zones d’ombre.

Après avoir présenté son département, le Préfet de Sollé, Zième Kam a relevé les liens séculaires entre le Burkina Faso et la Mali, deux pays unis par l’histoire et la géographie. Le bornage ne doit constituer des barrières entre les populations. Aussi, a-t-il rappelé aux populations la nécessité de connaître les textes qui régissent les zones frontalières pour ne pas poser des actes susceptibles de mettre en péril la bonne collaboration entre les deux pays.

Quant au Haut-commissaire de la Province, Mme Fatimata Bonkoungou, elle a situé le contexte et le bienfondé de ces journées de sensibilisation. Embouchant la même trompète que le Maire et le Préfet, elle a demandé aux populations de se faire l’amitié de se rendre visite et de travailler ensemble pour le développement des deux pays. « Il n’y a pas de frontières entre les populations » a-t-elle martelé pour rappeler l’intégration de fait qui existe entre les populations.

Elle a déploré les comportements tendant à remettre en cause la cohésion sociale et la paix au sein des populations frontalières. Le Haut-commissaire de la province a invité les populations à participer activement à la séance d’échanges directs avec les services techniques, ce qui permettra d’identifier les préoccupations réels et les difficultés vécues par ces populations transfrontalières.

Tour à tour, les services techniques de l’agriculture, de l’environnement et du développement durable, des ressources animales et halieutiques, de la sécurité ont fait des communications sur leurs domaines respectifs. Les conditions de transhumance, de prélèvement des ressources forestières, faunique et halieutiques, l’exploitation des champs situés de part et d’autres de la frontière ont été expliqué aux populations.

Quant au service de sécurité, il s’est agit pour le Commandant de compagnie de Gendarmerie de Djibo, de rassurer les populations quant aux mesures sécuritaires prises pour minimiser le banditisme transfrontalier, le vol de bétail ou le rapt de femmes, etc. Le Gouverneur de la Région du Nord et le Sous Préfet de Dinangourou se sont tous félicité de cette action engagée en direction des populations. Elle favorisera, ont-ils reconnus la cohabitation pacifique entre les populations transfrontalières et facilitera ainsi la coopération entre les deux pays.

Les deux chefs de délégation ont déploré les tristes événements de Sari et souhaité que des solutions durables puissent être trouvées. Pour cela, ils ont reconnu la nécessité d’une concertation permanente entre les autorités régionales des deux pays. La tournée du Haut-commissaire s’est poursuivie à Djem, localité située à plus de 90 kilomètres de Titao où la délégation a rencontré les populations frontalières de la commune de Banh le 13 Juin 2013.

Les consignes de bons voisinages ont été encore une fois de plus rappelées aux habitants qui disent attendre des réponses idoines aux événements de Sari, d’où une centaine de réfugiés a rejoint le Burkina suite à un regain de tension consécutif au conflit interethnique qui oppose depuis mai 2012 éleveurs peulh et agriculteurs dogons maliens.

Abdoul Salam OUARMA

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