Culture: la Cora/BF veut 90% de musique burkinabè dans les émissions radios et télé

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Publié le jeudi 25 fevrier 2016 | FasoZine

© aOuaga.com par Séni Dabo
Liberté d`expression et de presse : les changements politiques au menu d`un festival
Mercredi 16 septembre 2015. Ouagadougou. Le président du Conseil national de la transition (CNT), Chériff Sy, a donné le coup d`envoi, en sa qualité de parrain, de la 6e édition du Festival international de la liberté d`expression et de la presse (FILEP) qui se tient sur quatre jours sur le thème "Médias et changements politiques en Afrique : quelle contribution ?". Photo : Nathalie Somé, présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC)

La Coalition pour la renaissance artistique au Burkina Faso (Cora/BF) s’est rendue ce mercredi 24 février 2016 au Conseil supérieur de la communication (CSC) à Ouagadougou. Elle voulait soumettre à Nathalie Somé, présidente du CSC, une requête visant à revaloriser le quota de la musique locale à 90% sur l’ensemble des radios et télévisions au plan national.

Selon le coordonateur en chef de la Cora/BF, Mamadi Barra alias Bam Raady, un tel plaidoyer s’explique par le fait d’une croissance accrue de la production musicale au plan national et aussi au regard du droit de chaque peuple à protéger sa culture. C’est ainsi qu’au nom de l’ensemble des artistes musiciens et des professionnels de la musique au Burkina Faso, la Cora/BF souhaite vivement un changement d’attitude de la part des médias pour ce qui concerne la diffusion de la musique burkinabè sur les ondes.

Pour Bam Raady et ses compagnons, «à travers cette cérémonie de remise de notre requête à la présidente du CSC, une revendiquons une revalorisation du quota de la musique burkinabè à 90% sur toutes les radios et télévisions du Burkina Faso». Les fondamentaux de cette requête sont contenus dans un mémorandum, qui a été remis à Nathalie Somé.

Celle-ci a tenu à saluer le combat que mènent ces artistes, en ce qui concerne la promotion de la culture burkinabè, tout en les rassurant de l’adhésion du CSC à leur démarche. Car « les artistes et les médias sont les membres d’une même famille engagés dans le même combat. Nous regardons tous ensemble dans la même direction », confie Nathalie Somé.

Dans l’optique d’une meilleure prise en charge des propositions énumérées dans le mémorandum de la coalition, le CSC compte organiser les 29 et 30 mars prochains à Bobo-Dioulasso un atelier de réflexion sur les modalités de promotion de la culture burkinabè dans les médias, au cours duquel une attention particulière sera apportée aux préoccupations de la Cora/BF. Aux dires de Nathalie Somé, cet atelier vise à accorder les violons sur les nouvelles propositions relatives au quota de la musique burkinabè.

La Cora/BF a profité de l’occasion pour distinguer deux personnalités du monde des médias qui, selon elle, d’une manière ou d’une autre se sont engagées dans la diffusion de la musique burkinabè à plus de 95% pendant plus de 10 ans.

Il s’agit de Amed Alex Lawal de la radio Savane FM et Mascotte Joseph Tapsoba de la télévision nationale. Ces deux animateurs ont été élevés au titre de « l’Homme décennie musique dans l’ordre de promotion de la musique du Burkina Faso ».