Les responsables du Premier projet du Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, ont organisé un atelier régional le mardi 16 février 2016 à Dédougou, au profit des acteurs du monde rural de la Boucle du Mouhoun. Les participants se sont familiarisés avec ce projet dont le but est de lutter contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.
Contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et à la réduction de la pauvreté au Burkina Faso par le renforcement des capacités de résilience des communautés contre les impacts négatifs des changements climatiques, tel est l’objectif assigné au Premier projet du Programme de renforcement de la résilience à la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans le Sahel (P1-P2RS). Lancé en mai 2015 à Manga dans la région du Centre-Sud pour une durée de 5 ans, le P1-P2RS financé par le groupe de la Banque africaine du développement (BAD) intervient dans quatre vingt douze (92) communes réparties dans six régions. Il s’agit des régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Sud, du Centre, du Sahel, du Plateau Central et du Centre-Ouest. Pour permettre aux acteurs du monde rural de se familiariser avec ce projet et solliciter leur concours pour sa réussite, les initiateurs ont prévu d’organiser des ateliers régionaux dans les zones d’intervention. Ainsi, le mardi 16 février 2016, Moussa Maïga, coordonnateur national du P1-P2RS et ses collaborateurs, étaient à Dédougou dans la Boucle du Mouhoun, pour passer au peigne fin ce projet avec les acteurs du développement du monde rural du « grenier du Burkina ». En une journée, les participants ont échangé sur la stratégie d’intervention et les modalités d’exécution du Projet, les activités du Programme de travail et du budget annuel (PTBA) 2016, ainsi que l’opérationnalisation de ses activités au niveau régional. Les procédures financières et comptables relatives au Projet et au Programme ont été aussi enseignées aux acteurs du développement de monde rural de la Boucle du Mouhoun à cet atelier régional. Pour réussir sa mission, ce projet met au cœur de son intervention, le développement des technologies résilientes dans le but d’améliorer la productivité agro-sylvo-pastorale et halieutique, et de réduire la vulnérabilité des populations rurales face aux chocs climatiques. Aussi le Projet agit-il dans le sens du changement de comportement pour l’adoption des bonnes pratiques alimentaires et nutritionnelles. Enfin, il interpelle tous les acteurs quant à la protection de l’environnement et des écosystèmes, dont la dégradation amplifie les effets néfastes des changements climatiques. Dans son programme d’activité, à en croire le coordonnateur, le Projet prévoit dans le volet hydro-agricole, la réalisation des bassins de collecte d’eau de ruissellement pour l’irrigation d’appoint, des forages pour le pastoralisme et pour renforcer la productivité hydro-agricole. Pour le volet santé, il est aussi prévu la construction des centres de santé, des centres de récupération et d’éducation nutritionnelle et « bien d’autres activités de conservation de l’environnement pour toujours renforcer la résilience des populations », a conclu Moussa Maïga.
Kamélé FAYAMA