Le procureur près de la Haute Cour de Justice burkinabè Armand Ouédraogo a confirmé mercredi la mise en liberté provisoire de Jérôme Bougouma ex-ministre de la Sécurité de l’ex-président Blaise Compaoré, qui était incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou depuis août 2015.
L’ex-ministre de la sécurité a été mis en liberté provisoire mardi, a confirmé M. Ouédraogo sans autres précisions, à un journaliste de ALERTE INFO.
Selon des médias locaux, une "liberté provisoire aurait été accordée" à l’ex-ministre du président Compaoré, lui-même poursuivi par la justice burkinabè pour son implication présumée dans l’assassinat de Thomas Sankara, président de la révolution d’août 1984, pour "des raisons de santé".
Pour ces sources, M. Bougouma, poursuivi pour "détournement de deniers publics et d’enrichissement illicite portant sur la somme de trois milliards de francs CFA", souffre de "diabète, avec des complications neurologiques, cardiovasculaires et ophtalmologiques".
Début janvier, M. Ouédraogo avait indiqué que l’ex-ministre Bougouma ne pouvait pas être "mis en liberté provisoire" car son dossier n’était "pas avancé" et sa présence en prison était "nécessaire", après une demande adressée à la Haute Cour de Justice.
Le 18 juillet 2015, l’Assemblée intérimaire, le Conseil national de la Transition (CNT), a voté une mise en accusation contre M. Compaoré pour "haute trahison, attentat à la Constitution", et son dernier gouvernement pour "coups et blessures volontaires, assassinat", entre autres, après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.
Aussi des membres du dernier gouvernement de M. Compaoré, dirigé par Luc Tiao, notamment l’ex-ministre des Affaires étrangère et de la Coopération régionale Djibrill Bassolé de même que l'ex-ministre de l'Economie et des Finances Lucien Marie Noël Bembamba, ont été mis en accusation pour "détournement et enrichissement illicites".
DZO