Roch Kaboré a accordé une interview ces jours-ci à la chaîne de télévision TV5. Le chef de l’Etat burkinabè a profité de l’occasion pour aborder tous les sujets qui font l’actualité du côté de Ouagadougou notamment les mandats d’arrêts internationaux lancés contre Guillaume Soro et Blaise Compaoré, note le service de communication du numéro 1 du Faso.
Roch Kaboré semble plus que déterminé à aller jusqu’au bout de son action. L’indépendance totale de la justice est l’une de ses promesses de campagne. Le président burkinabè ne veut en aucun cas s’ingéré dans la gestion des différentes affaires qui sont entre les mains des instances judiciaires du pays.
Evoquant le cas du président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, le locataire du palais de Kosyam (du nom du palais présidentiel du Burkina) s’est voulu clair : « D’aucuns ont laissé comprendre que le Président du Faso a voulu tordre le bras à la justice pour demander instamment qu’on lève le mandat d’arrêt contre Guillaume Soro, mais cela n’a jamais été le cas. »
Quant au sort réservé à son prédécesseur et ex-compagnon de route, Blaise Compaoré qui aura régné pendant vingt-sept ans et s’est vu attribué dernièrement la nationalité ivoirienne par son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, du fait de son mariage avec Chantal Terrasson De Fougères, Roch Kaboré a tenu à faire des précisions de tailles : « Nous avons par ailleurs appris qu’il a acquis la nationalité ivoirienne et que par conséquent, selon des textes, on ne doit pas extrader des Ivoiriens vers d’autres pays. Pour l’instant, notre mandat d’arrêt est toujours d’actualité en ce qui le concerne. Tout le monde passera au Tribunal, sera jugé et écopera de la peine qu’il mérite. »