Le gouvernement burkinabé prône l’établissement d’un dialogue social constructif avec les syndicats, a appris APA auprès des responsables des centrales syndicales.
L'Unité d'action syndicale qui regroupe une trentaine de syndicats, a exprimé son souhait d'être associée et mise au courant à temps des situations difficiles que connait le gouvernement.
Les syndicats souhaitent plus de liberté afin d'avoir la même attitude critique face à l'action gouvernementale et un dialogue avec le patronat.
« Il faut avoir en tête la situation du pays. Le pays est en déficit. On dépense plus que ce que nous avons. Si vous prenez en compte les dons de nos partenaires financiers, le déficit s'élève à peu près à 1,3% du PIB. Mais si on enlève les dons, le déficit budgétaire tourne autour de 8%. Nous ne sommes pas des adversaires. Nous nous plaçons dans la logique du dialogue et du travail, dans l'intérêt de notre peuple », a expliqué le Premier ministre Paul Kaba Thièba aux syndicats.
Pour réussir, le premier gouvernement de Rock Marc Christian Kaboré devrait surveiller, comme du lait sur du feu, le front social, selon des analystes politiques.
Ayant joué un rôle important dans la chute des Présidents Maurice Yaméogo (1966), Sangoulé Lamizana (1980), Saye Zerbo (1982) et Blaise Compaoré (2014), les syndicats burkinabé sont réputés politisés et frondeurs.
TT/od/APA