Ouagadougou - Doit-on appliquer la même procédure disciplinaire relative à l’abandon de poste pour les agents publics victimes de troubles mentaux? Pour le Médiateur du Faso, il leur faut «une disposition spécifique».
«Est-ce que la procédure de la mise en demeure vaut (…) pour l’agent de la fonction publique victime de troubles mentaux, alors que sa capacité de discernement se trouve totalement abolie ou altérée au moment de sa crise?», s’est interrogé lundi le Médiateur du Faso, selon un document de presse.
La même source précise qu’«une disposition spécifique pourrait être consacrée» aux agents publics atteints de troubles mentaux.
Le communiqué dénonce également «la complicité de personnes privées (physiques ou morales) pour contourner la réglementation en vigueur au niveau de l’administration publique en vue d’obtenir des avantages indus (attribution de marchés, établissement de pièces administratives)».
Pour le Médiateur du Faso, «ces situations peuvent léser les autres citoyens et peuvent remettre en cause, la régularité des actes pris par l’autorité administrative».
560 dossiers instruits en 2013
560 dossiers ont été instruits au cours de l’année 2013 par le Médiateur du Faso, selon le rapport de 2014 présenté lundi, au président du Faso Roch Kaboré.
«Cette relative baisse (786 cas en 2012) est due aux contraintes budgétaires qui n’ont pas permis aux délégations de mener les activités relatives aux audiences foraines, mais essentiellement à la situation nationale de 2013 à 2014 qui a débouché sur l’insurrection de 2014», a affirmé le Médiateur du Faso Alima Déborah Traoré.
Mme Traoré fait allusion aux troubles sociopolitiques qui ont conduit à la chute, en octobre 2014, du président Blaise Compaoré.
Selon le médiateur du Faso, le rapport remis au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré est satisfaisant parce que son institution a pu mener ses activités malgré la situation nationale.
«Nous sommes satisfaits de ce que nous avons mené comme activités parce que ça tourne autour des préoccupations des droits, de la défense et de la protection de citoyens», a-t-elle déclaré.
Elle a cependant noté que son institution pourrait mieux faire si on dotait les délégations de moyens suffisants et d’un logiciel de traitement de dossiers.
Selon Alima Déborah Traoré, les défis à court terme concernent la poursuite des actions spécifiques dans le cadre de l’auto-saisine, la mise en place des délégations communales dans des régions pilotes et l’organisation de campagnes de communication et de sensibilisation sur le Médiateur du Faso.
Agence d’Information du Burkina
fo/taa