La Côte d’Ivoire a extradé trois anciens membres d’une unité militaire qui auraient participé au coup d’État manqué au Burkina Faso en septembre, a annoncé un fonctionnaire burkinabé, dimanche.
Les trois suspects sont arrivés à Ouagadougou samedi soir, a indiqué le colonel Sita Sangaré, un procureur militaire. Ils faisaient l’objet de mandats d’arrêt internationaux depuis leur fuite vers la Côte d’Ivoire après l’échec du coup d’État et la restauration du gouvernement de transition au Burkina Faso. Parmi eux se trouvent un ex-adjudant-chef, Moussa Nebié, connu sous le surnom de “Rambo”.
Les présidents du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire tentent d’apaiser les tensions entre les deux pays depuis que le tribunal militaire burkinabé a annoncé, en janvier, qu’un mandat d’arrêt avait été délivré contre Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, pour son présumé rôle dans le coup d’État de septembre.
Des enregistrements de conversations téléphoniques dans lesquelles Guillaume Soro appuie apparemment les leaders du complot font partie des éléments de preuve contre lui, bien qu’un juge militaire ait affirmé la semaine dernière que les appels n’avaient toujours pas été authentifiés.
L’ex-président du Burkina Faso Blaise Compaoré demeure en Côte d’Ivoire malgré un mandat d’arrêt à son endroit pour la mort de son prédécesseur, Thomas Sankara, survenue en 1987.