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© AFP par MIGUEL MEDINA
Visite du Premier ministre français au Burkina : sécurité et coopération au menu Samedi 20 février 2016. Ouagadougou. Valls rend hommage aux victimes des attaques de Ouagadougou |
Le Premier ministre français, Manuel Valls, en visite au Burkina Faso ce samedi 20 février 2016 s’est rendu sur l’Avenue Kwamé Nkrumah de Ouagadougou, lieu de l’attaque terroriste perpétrée le 15 janvier dernier dans la soirée par trois assaillants qui a tué 30 personnes. Après une visite guidée du périmètre concerné, il a déposé une gerbe de fleurs en hommage aux victimes devant le Café restaurant « le Cappuccino ».
C’est donc après une brève présentation du scénario de l’attaque par le ministre burkinabè en charge de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, que le chef du gouvernement français s’est recueilli devant ce qui reste du Cappuccino.
Pour Manuel Valls, le Burkina a été victime de « ce lâche attentat » parce que le pays partage les mêmes valeurs que d’autres pays qui ont été attaqués. Aussi pour lui, le pays était devenu un exemple partout dans le monde en terme de démocratie et de liberté, alors que les terroristes n’aiment pas les exemples et s’attaquent surtout à la démocratie et à la liberté.
« En venant ici, nous assurons notre soutien aux autorités burkinabè et notre engagement à leurs côtés pour leur sécurité et leur développement. C’est un geste d’amitié, de fraternité et de solidarité à l’égard du peuple burkinabè et de ses autorités au nom de la France. Ensemble, nous sommes plus forts que les terroristes. Nous sommes plus forts parce que nous croyons aux valeurs de la liberté et de la démocratie, nous sommes plus forts parce que nous nous dotons de moyens pour lutter contre le terrorisme. Et la vie sera plus forte ici que la mort que les terroristes ont voulu donner », a t-il indiqué.
En matière préventive, il a déclaré que la France sera toujours à coté des Burkinabè pour faire barrière aux terroristes et éviter que de pareilles attaques ne se reproduisent. Mais pour Manuel Valls, le risque zéro n’existe pas et il est impératif de mutualiser les différentes forces en présence.
« C’est par une coopération dans le domaine du renseignement, par la formation des forces de sécurité et de défense que nous serons forts. Aussi en s’attaquant à la pauvreté et en soutenant le développement économique de ce pays », a-t-il préconisé.
Du reste, le locataire de Matignon a laissé entendre que les autorités burkinabè peuvent compter sur l’accompagnement de la France dans tous les domaines surtout dans le renseignement, la formation militaire et l’appui en équipement.
Le présent déplacement du Premier ministre Valls et de son ministre de la Défense, Jean Yves Le Drian, sur le lieu de l’attaque terroriste du 15 janvier s’inscrit dans le cadre de sa visite officielle dans le pays après le Mali.
Venu discuter sécurité et relation économique avec le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, il a saisi l’occasion pour rencontrer les Français résidant au Burkina Faso à la résidence de l’ambassadeur Gilles Thibaut.
Dimitri Kaboré
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