Le président Roch Marc Kaboré pour un encadrement des groupes d’auto-défense

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Publié le dimanche 21 fevrier 2016 | Agence de Presse Africaine

© Autre presse par DR
President Burkinabé ,Roch Marc Kaboré

Le président Roch Marc Christian Kaboré, a estimé que les groupes d’auto-défense dénommés ‘’Koglwéogo’’ doivent être encadrés pour éviter des dérives

Dans un entretien diffusé dimanche sur les antennes de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), le président Roch Marc Kaboré a indiqué qu’il n’est pas question de parler de dissolution des ‘’Koglweogo’’ parce que ceux-ci ne bénéficient d’aucune reconnaissance légale, pour le moment.

‘’Quelque chose qui n’existe pas légalement et dire qu’ils sont dissous me pose un problème. Il faut que nous essayons de créer des passerelles de dialogue pour permettre de résorber progressivement cette situation’’, a-t-il argumenté.

Evoquant, l’origine de ces groupes d’auto-défense, le président Kaboré a expliqué que leur création répond à ce que les populations considèrent comme des lacunes de l’Etat en matière de justice et de sécurité.

‘’Les voleurs étaient pourchassés et tués parce que les populations considéraient que l’Etat ne jouait pas son rôle en termes de justice et en termes de lutte contre le banditisme’’, a rappelé Roch Marc Christian Kaboré.

Cependant, il estime que l’action de ces groupes doit être encadrée car ‘’personne n’est au-dessus de la loi’’.

A l’entendre, si les Koglwéogo attrapent les bandits, ils ne doivent pas faire la justice eux-mêmes, mais doivent plutôt les remettre aux autorités compétentes qui se chargeront du reste.

‘’Les groupes d’auto-défense qui se rendront coupables de dérapages entrainant perte en vie humaine et autres violations de droits de l’homme répondront devant la Justice’’, a averti le président Kaboré.

En milieu de semaine dernière, l’action d’un groupe de ‘’Koglweogo’’ à Sapouy (localité située à près de 100 km au sud de Ouagadougou), a entrainé la mort d’un présumé voleur.

Les Forces de l’ordre dépêchées pour arrêter les auteurs du crime se sont heurtées à la résistance des groupes d’auto-défense, fortement mobilisés. La situation s’est cependant dénouée après l’engagement d’un dialogue.

Ces derniers temps, les ‘’Koglweogo’’ sont au centre de controverses et de débats houleux au sein de l’opinion publique burkinabè.

Pendant que certaines personnes exigent leur démantèlement et leur suppression à cause des dérives constatées, d’autres pensent qu’il faut les maintenir et les recadrer au regard de leur apport dans la lutte contre l’insécurité au Burkina Faso.

ALK/of/APA