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Prix Blaise Compaoré pour la paix : Un hommage, une invite à mieux faire
Publié le lundi 17 juin 2013   |  L’Hebdomadaire


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© AFP par Thierry Charlier
Conférence des donateurs pour le développement du Mali: Le Président Blaise Compaoré prône la reprise du dialogue au Mali
Mardi 14 mai 2013. Bruxelles


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L’Histoire est un océan de faits dont on ne mesure la portée pour beaucoup d’entre eux, qu’au révélateur du temps. Il suffit d’un détail insignifiant comme le nez de la reine Cléopâtre d’Egypte pour en influencer le cours.

L’annonce ce 09 juin à Kombissiri de la création d’un prix Blaise Compaoré pour la paix peut paraître aujourd’hui comme un non événement.

Et pourtant, la presse nationale retient déjà que les activités de la FEDAP – BC auront un relief particulier en cette année 2013. Elles seront marquées, si les dirigeants de la fédération tiennent parole, par la remise de deux prix à des promoteurs de la paix au niveau national et régional.

Au niveau national, le prix sera destiné à récompenser le ou les artistes qui se seront les mieux engagés à défendre la stabilité sociale en développant dans leurs activités artistiques, le thème sur la paix.

Plus ambitieux est le projet du «   prix Blaise Compaoré pour la paix  ». Il vise à récompenser, à partir de cette année 2013, les femmes et les hommes qui se seront illustrés dans la région ouest-africaine à suivre les pas du président Compaoré dans la promotion de la paix.

Pour sûr, si ces initiatives sont mises en œuvre, les admirateurs du président du Faso auront eu ce que Gustave Flaubert a appelé  « le frisson historique », déclic utile pour l’immortalisation de leur héros de son vivant.

Mais au-delà de l’homme, on se doute bien que c’est sa philosophie de gouvernance, d’homme d’Etat qui est ainsi proposée aux politiques burkinabè, africains et d’ailleurs dans le monde notamment aux dirigeants des pays du Sud qui ont des contingences sociopolitiques similaires à celles du Burkina.

Le décryptage de ce modèle d’homme d’Etat est lisible à travers le parcours politique de Blaise Compaoré.

De l’officier, patriote et révolutionnaire, au chef d’Etat pragmatique, démocrate et rassembleur, l’homme s’est construit un destin hors du commun qui fait de lui un président au leadership remarquable et remarqué.

Rectificateur d’une révolution dévoyée dans les stéréotypes des clichés idéologiques liberticides, il a su conduire le Burkina vers une nouvelle république, ouverte sur le monde, respectueuse des droits de l’homme, soucieuse d’une cohésion sociale, bâtie sur les valeurs de la solidarité et de la tolérance.

Dans le contexte d’un pays en voie de développement avec une forte demande des populations en services sociaux de base, c’est une gageure de réussir un tel pari, qui plus est, dans un environnement mondial marqué par la crise économique et une sous région ouest-africaine en proies à des conflits internes à plusieurs Etats.

C’est connu, tour à tour, des pays comme le Liberia, la Sierra Leone, la Côte d’Ivoire, le Mali se sont embrasés dans des guerres civiles dont les effets collatéraux ont affecté le Burkina.

Plus d’une fois, peu ou prou influencé par cet environnement régional et mondial peu favorable, le Burkina n’est pas passé loin d’une rupture durable de sa cohésion sociale.

Ce fut d’abord, la crise de 1991 consécutive à la revendication d’une conférence nationale souveraine par une partie de la classe politique, opposée à une autre, favorable quant à elle, au respect de la nouvelle Constitution, matrice de la IVe République.

Cette première crise politique après le retour à l’Etat de droit avait laissé entrevoir l’ouverture d’esprit du président Blaise Compaoré, faite de pondération mais sans préjudice sur sa volonté de poursuivre les reformes démocratiques.

La crise consécutive à l’assassinat de Norbert Zongo qui éclata en décembre 1998, les émeutes de la vie chère en 2008 et surtout les mutineries de 2011 ont achevé de convaincre que le style de gouvernance du président Compaoré s’apparente à du gaullisme. Il allie souplesse et fermeté dans la conduite des affaires de l’Etat et des réformes qu’il inspire, le tout au service d’une vision  : un Burkina fort, stable et solidaire.

Dans le développement de ce leadership d’homme d’Etat charismatique, Blaise Compaoré passe pour un audacieux à qui la chance sourit. « Audaces fortuna juvat » disaient les Latins. Pour des croyants, la providence divine n’est pas étrangère aux succès de l’homme.

Si fait que la bonne stabilité du Burkina, malgré les crises sociales épisodiques citées plus haut, lui laisse le temps de s’affirmer comme médiateur ou facilitateur dans les conflits qui affectent la région ouest africaine. Pour le Mali, il est encore sur la brèche, pas loin d’arracher un accord sur Kidal.

Quoi de plus normal alors, que ses admirateurs lui construisent un piédestal de « patrimoine national », « monument de la politique africaine » à offrir en exemple par la création d’ « un  prix Blaise Compaoré pour la paix »  ! Un hommage à la dimension du leadership qui est désormais le sien. Une invite à s’investir davantage à construire la paix, ici et partout où besoin sera.

L’Hebdo du Burkina

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