Ouagadougou - Le Premier ministre français Manuel Valls est arrivé samedi à Ouagadougou, frappée par un attentat jihadiste sanglant il y a un mois, où il s’est entretenu avec le nouveau président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré.
Après près de 36 heures passées au Mali, où il a rencontré le président Ibrahim Boubacar Keita deux fois et rendu visite aux troupes françaises de la mission Barkhane basée à Gao, dans le nord, M. Valls s’est rendu sur un deuxième théâtre d’attentat meurtrier au Sahel.
Le 15 janvier, des hommes armés avaient attaqué plusieurs sites d’un quartier de la capitale du Burkina Faso fréquenté par les expatriés. Ils ont fait 30 morts et 70 blessés.
Au Mali, un attentat perpétré par des islamistes avait fait 20 morts le 20 novembre à Bamako.
Samedi, le Premier ministre doit déposer une gerbe lors d’une cérémonie d’hommage aux victimes à l’hôtel Spendid de Ouagadougou, l’un des sites attaqués le mois dernier. Jusqu’ici, l’enquête a établi la présence de trois assaillants morts sur le lieu des attaques. Mais quelques jours après l’attentat, Manuel Valls avait parlé de six assaillants, dont trois en fuite.
Le président Kaboré, premier civil à accéder démocratiquement au pouvoir depuis l’indépendance, a été élu puis a pris ses fonctions fin décembre, un peu plus d’un an après la chute du régime de Blaise Compaoré. Le Burkina, point d’appui permanent de l’opération militaire française Barkhane, a déjà été la cible de plusieurs opérations djihadistes ces derniers mois.