Située dans la commune rurale de Komsilga à une dizaine de kilomètres de Ouagadougou, le village de Kienfangué abrite la 3è édition de la foire nationale agro-sylvo-pastorale du 18 au 21 février 2016. Placée sous le thème : « Filière agro-sylvo-pastorale, quelles contributions à la création d’emplois pour les jeunes et les femmes au Burkina Faso », cette foire selon les organisateurs, vise à « célébrer l’excellence du monde rural ».
Initiée par l’Association pour le développement du monde rural (ADMR), la foire agro-sylvo-pastorale de Kienfangué se veut un rendez-vous du donné et du recevoir avec pour objectifs de contribuer au développement, à la promotion et à la valorisation des produits locaux et des acteurs du monde rural. Ce monde agropastoral qui rencontre d’énormes difficultés dans les zones les plus reculées du Burkina.
Des difficultés que les acteurs désignent par l’enclavement, le faible niveau d’équipement des producteurs et leur faible niveau d’adaptation et d’innovations. Cependant, les zones périurbaines telles Komsilga, Tanghin Dassouri, Laye, Pabré etc. « peuvent relever le défi », foi de Jean Victor Ouédraogo, président du comité d’organisation.
Parlant d’innovation, le sésame noir, cultivé à Sapouy, est « une variété qui a plus de vertu que le sésame blanc », affirme Habib Méda, exposant à cette foire. L’huile extrait du sésame noir, selon M. Méda, est beaucoup utilisé en Europe et en Amérique. Il est utilisé pour traiter les problèmes cardiaux vasculaires ou encore les troubles de la ménopause. Avec son faible taux d’acide gras, « il est une excellent pour l’alimentation », avoue M. Méda.
Malheureusement, il est peu connu au Burkina d’où la difficulté à l’écouler sur le marché national. Pourtant avec les nombreux bas-fonds que compte la localité, les jeunes sans diplôme peuvent être occupés en toute saison.
Ce qui emmène Jean Victor Ouédraogo à inviter les autorités politico-administratives à accompagner de telles initiatives qui contribueront à améliorer les revenus des femmes et des jeunes, à maintenir les jeunes dans leurs terroirs, à développer les micros entreprises agricoles et améliorer la santé et la nutrition chez les enfants.
Un appel bien reçu par le ministre de la Jeunesse, de la Formation et de l’Insertion professionnelle, Jean-Claude Bouda qui a promis aux lauréats de cette édition, un appui auprès des fonds de son département à la condition que leurs projets soient viables. Le ministre du Commerce et de l’Industrie, Stéphane Sanou, a quant à lui, promis de primer le meilleur artisan et le meilleur agro-alimentaire à hauteur de 500.000 FCFA chacun.
Abel Azonhandé