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Burkina : un journal suspendu pour avoir violé le secret militaire
Publié le samedi 20 fevrier 2016  |  AIB
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© aOuaga.com par A.O
Le Conseil supérieur de la communication (CSC) est l`instance de régulation des médias au Burkina




Ouagadougou - Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a suspendu vendredi, le bimensuel ‘’L’Evènement’’ pour un mois, lui reprochant d’avoir diffusé des informations relevant du secret militaire.

Dans un communiqué, le CSC a annoncé la suspension du journal l’Evènement du 19 février au 19 mars 2016 inclus.

L’article sur «Les poudrières du Burkina», paru le 10 février, «livre avec force détails, plan à l’appui, des informations techniques et géographiques des différents dépôts d’armements des Forces Armées Nationales», lit-t-on dans le communiqué.

Selon le texte, les informations relayées par ce journal, sont de nature à porter atteinte à la sécurité du pays si l’on s’en tient aux exigences déontologiques du journalisme et du contexte actuel.

Le 22 janvier dernier, des ex-putschistes en cavale ont attaqué une poudrière de l’armée située à l’ouest de Ouagadougou. Plusieurs d’entre eux ont été appréhendés quelques jours plus tard.

«Le journal L’Evénement n’est pas à son premier manquement dans le traitement de l’information relative à la question sécuritaire », note le communiqué.

Le 15 octobre 2015, le CSC avait invité les medias à s’abstenir de publier ou de diffuser des informations stratégiques militaires et/ou de défense et toute autre information pouvant porter atteinte à la sûreté de l’Etat, ou compromettre l’action des Forces de Défense et de Sécurité sur le terrain.

« Nonobstant les multiples auditions et rappels à l’ordre du CSC (…), le journal L’Evénement s’est de nouveau illustré négativement», ajoute la même source.

Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a, pour ce faire, invité l’ensemble des medias au respect strict des textes en vigueur, gage selon l’institution, de la respectabilité des hommes et femmes de medias et de la promotion de la liberté d’expression.

Agence d’Information du Burkina
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