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Gouvernance démocratique : Le Code électoral désormais disponible en Mooré, en Dioula et Fulfuldé
Publié le vendredi 19 fevrier 2016  |  Sidwaya
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© aOuaga.com par A.O
Code électoral : des versions en langues nationales désormais disponibles
Jeudi 18 février 2016. Ouagadougou. Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Me Barthélemy Kéré, a officiellement réceptionné des versions du code électoral traduites en langues nationales mooré, dioula et fulfuldé




La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a reçu, le jeudi 18 février 2016 à Ouagadougou, 6000 exemplaires du Code électoral traduit en Mooré, en Dioula et en Fulfuldé. Le geste est du Projet d’appui à la crédibilité et à la transparence des élections au Burkina (PACTE/BF).

Les électeurs burkinabè, ou du moins ceux qui sont analphabètes en français, pourront désormais consulter le Code électoral en Mooré, Dioula et Fulfuldé, les trois langues les plus usitées du pays. Cette possibilité est offerte par le Projet d’appui à la crédibilité et à la transparence des élections au Burkina (PACTE/BF), aidé du Centre européen d’appui électoral (ECES) et de l’ambassade du Canada au Burkina, qui a déboursé plus de 7 millions de francs CFA pour les besoins de la cause. Ainsi, 6000 exemplaires du Code électoral traduit en Mooré, en Dioula et en Fulfuldé, à raison de 2 000 par langue, ont été produits. Ces documents ont été remis, le mardi 18 février 2016 à Ouagadougou, à la Commission électorale nationale indépendante (CENI). « Il nous plaît de mettre à la disposition de la CENI, cet outil, qui va servir à la grande majorité des populations non alphabétisées, en leur permettant de comprendre le texte, qui régit les élections au Burkina Faso », s’est félicité le coordonnateur du PACTE/BF, Abdoulaye Kourouma. Il a indiqué que le projet de traduction du Code électoral, lancé courant septembre 2015, a été quelque peu retardé à cause de la difficile situation sociopolitique du pays. Sans oublier la complexité de la démarche, comme l’a signifié l’un des trois traducteurs issus de l’Institut national des sciences de société, Dr Issa Diallo. « Nous avons pris connaissance du document à traduire, en le lisant au moins trois fois, pour faire l’inventaire des termes juridiques, et procéder à un travail rigoureux de traduction, avec l’aide de juristes parlant les langues concernées. L’approbation de la Commission nationale des langues du Burkina a été aussi nécessaire à la validation des documents », a-t-il expliqué. A le suivre, tout a été mis en œuvre pour que les documents traduits soient facilement utilisables. Les difficultés ont donc été surmontées, et voilà l’idée devenue réalité, grâce au soutien financier de l’ambassade du Canada au Burkina Faso, qui n’en n’est pas moins fière. « Le Canada a voulu appuyer la gouvernance démocratique et le renforcement de l’Etat de droit au Burkina. La traduction du Code électoral permettra à une bonne partie de l’électorat analphabète, d’accéder à l’outil essentiel à l’organisation des élections », a fait observer le chargé d’affaires de l’ambassade du Canada au Burkina, Luc Pincince. Le président de la CENI, Me Barthélemy Kéré, est tout aussi admiratif de l’idée « ingénieuse » de traduire le Code électoral en langues locales. « La mise à disposition de ces outils (codes électoraux en Mooré, Dioula et Fulfuldé) représente une avancée significative pour notre démocratie, car elle permet d’amener le Code électoral, cadre normatif de référence en matière électorale et de gouvernance, à la portée de trois grands groupes linguistiques dans lesquels se retrouve l’écrasante majorité des habitants de notre pays », s’est-il réjoui. Me Kéré promet s’atteler incessamment à la distribution de ces documents, disponibles à un mois des élections municipales. « Nous allons organiser la distribution en fonction de la pertinence des besoins dans les zones », a-t-il conclu.


Kader Patrick KARANTAO


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