Le gouvernement burkinabé a décidé de procéder, dans les plus brefs délais, à la signature de la convention de concession révisée pour l’exploitation des transports ferroviaires avec la Société internationale de transport africain par rail (Sitarail), a appris APA jeudi auprès du ministère des transports.
Les négociations entre le groupe français Bolloré, actionnaire majoritaire de la Sitarail, et les Etats du Burkina Faso et de la Côte d'Ivoire sur la réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya et son prolongement jusqu'à Tambao (nord) ont abouti, en 2015, à la validation d'un projet de convention révisée et ses annexes, qui marque la rupture avec l'ancienne concession.
Ce projet comporte plusieurs innovations, notamment le passage du régime d'affermage actuel à une véritable concession de service public de même que le transfert des charges, risques et aléas au concessionnaire. Il s'agit aussi du payement intégral de toutes les dettes dues par le concessionnaire aux Etats, la suppression de certains avantages dont bénéficiait le concessionnaire et l'instauration d'un régime fiscal et douanier temporaire, spécial et harmonisé entre les Etats au profit du Groupe Bolloré.
Le gouvernement burkinabé veut accélérer la signature de ladite convention afin de permettre le démarrage effectif des travaux de réhabilitation de l'infrastructure ferroviaire reliant le pays à la Côte d'Ivoire.
Le coût de la réhabilitation est estimé à environ 265 milliards de F CFA. D'autre part, Sitarail se voit céder pour 10 millions d'euros payable sur un échéancier de dix ans le matériel roulant ferroviaire des deux sociétés de patrimoine du Burkina (Sopafer-B) et de la Côte d'Ivoire (SIPF).
TT/od/APA