A tort ou à raison, les conducteurs des tricycles communément appelés «Taxis-motos» auxquels ils s’identifient parfaitement sont accusés d’être responsables de nombreux accrochages dans la circulation. Leur incivisme est caractéristique et frustre plus d’un usager de la route. Parmi les exploits de ces fous de la route, les surcharges dont ils sont désormais coutumiers.
Au mépris des règles de sécurité routière et au péril de leur outil de travail, les braves conducteurs, comme ici sur la photo prise samedi dernier dans la capitale, transportent parfois un poids deux à trois fois plus grand que celui de leur engin. Et pourtant ils savent bien que toute charge doit être limitée. D’abord pour une question de sécurité, ensuite parce qu’il faut préserver les infrastructures. Au-delà du tricycle, un véhicule trop chargé représente un risque supplémentaire d’accident. Son chargement masque les feux d’éclairage ou de signalisation, y compris les feux tricolores. Il participe aussi à l’accélération du vieillissement et de l’usure des routes.
Contre les exagérations, Simon Compaoré, alors maire de Ouagadougou, n’hésitait pas lorsque dans ses pérégrinations à travers la ville il tombait sur des cas typiques de violations flagrantes des dispositions en vigueur : sans ménagement, il répartissait les marchandises transportées entre différents concurrents ou, selon les cas, donnait des instructions pour que toute la cargaison soit convoyée en fourrière.
La pratique de la surcharge tend à se généraliser. Les récalcitrants rechignent à entendre raison quand la police les arraisonne. Celle-ci semble d’ailleurs avoir baissé la garde, ce qui conforte les rebelles dans leur incivisme. On pourrait alors, sans complaisance, utiliser à souhait la manière forte, recycler par exemple celle du maire Compaoré. Elle a l’avantage d’amoindrir un tant soit peu la pléthore d’ennuis rencontrés sur nos avenues et dans nos rues.
Vu !!!
Station TOTAL Camp fonctionnaire
Un fumeur impertinent
C’est bien connu, l’essence est très inflammable. Les vapeurs qui s’en dégagent sont très dangereuses ; d’où une très grande attention recommandée dans l’utilisation du liquide. Parmi les mesures de précaution édictées : l’arrêt du moteur pendant la distribution de l’essence dans les stations-service, l’interdiction formelle de fumer en ces lieux… La raison en est toute simple ; quand le moteur tourne pendant l’approvisionnement en carburant, il dégage de la chaleur de même qu’il favorise la circulation de gaz dans l’air. Ces gaz peuvent s’enflammer à la moindre étincelle. La grande inflammabilité des vapeurs dégagées impose aux fumeurs de surseoir à leur passion dans une essencerie. Aucune négligence n’est tolérée.
Comment donc expliquer le comportement de ce quidam le week-end dernier ? Simplement inadmissible ! Ainsi pourrait-on qualifier l’attitude du mec ce vendredi 12 février peu après 12 heures à la station TOTAL Camp fonctionnaire. Alors qu’il était avec un chauffeur de peau blanche comme lui à bord d’un véhicule 4x4 dont l’immatriculation se termine par AT (Admission temporaire), ce monsieur avait une cigarette au bec pendant que le conducteur se positionnait pour se faire servir du carburant.
Ce que voyant, un des pompistes, poliment, lui demanda de bien vouloir éteindre sa clope, comme le recommandent d’ailleurs les affiches «Interdit de fumer» bien visibles sur les lieux, même par un aveugle, en raison des conséquences incommensurables d’une probable explosion. Il n’en fallut pas davantage pour que l’énergumène, descendu du véhicule, se mette à tempêter, à vociférer pour, à la fin, écraser rudement le mégot et se mettre à sautiller là-dessus comme un crapaud en chaleur. Bien ridicule ! Et, comme pris soudain de honte, il disparut dans la boutique. Dire que ce sont des gens comme ceux-ci qu’on appelle coopérants ou assistants techniques. Des chômeurs récupérés devenus touristes en mal de sensations plutôt !
Notre monsieur n’a pas été bien inspiré. Par ces temps qui courent, où à Ouagadougou des incendies suspects sont enregistrés, il n’est pas bon d’afficher son insolence. On pourrait facilement être pris à partie et amené à s’expliquer devant qui de droit. Qu’on n’évoque pas alors la xénophobie mais plutôt sa propre impertinence qui frise la provocation.
Alerte !!!
ZAD
Exit les cascadeurs du samedi soir
Un décret en date du 12 août 2013 portant définition et répression, contraventions en matière de circulation routière, interdit à tout conducteur d’effectuer des acrobaties sur la voie publique. Ce décret, pourrait-on dire, est foulé aux pieds par un groupe de jeunes qui depuis un certain temps se livrent à des spectacles hautement dangereux chaque samedi et dimanche après-midi du côté de la Zone d’activités diverses (ZAD), à quelques encablures du SIAO. Certains comme nous avaient déjà tiré la sonnette d’alarme, mais le phénomène, qui constitue véritablement une atteinte majeure à l’ordre public, n’a pour autant pas cessé.
Au contraire, il a pris de l’ampleur et c’est toute une avenue qui est prise d’assaut chaque week-end par des spectateurs absorbés qui craignent visiblement très peu pour leur sécurité. En effet, les numéros effectués par les acrobates du samedi soir engendrent un désordre indescriptible sur la voie publique, les exposant à des risques d’accidents graves. On en a d’ailleurs déjà enregistré lorsque ces garnements se livraient à leur sport favori avec des engins dernier cri à Ouaga 2000. Mais apparemment il faut plus pour les décourager, et le pire dans ce cas n’est pas à écarter.
Maintes fois, les forces de l’ordre ont fait des descentes, mais hélas ! Dès qu’elles s’éclipsent, les jeunes réinvestissent la zone. Pour parer à toute éventualité, il faut pourtant faire rapidement quelque chose. Les cascadeurs de la ZAD troublent la quiétude des populations et mettent en danger la vie de beaucoup de citoyens. L’autorité communale doit s’assumer ; d’elle dépend la garantie de la discipline partout dans son ressort territorial.