Sécurité intérieure : Simon demande la collaboration des operateurs de téléphonie

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Publié le mercredi 17 fevrier 2016 | L`Observateur Paalga

© aOuaga.com par G.S
Présidence du Faso : le nouveau gouvernement prend contact avec le chef de l`Etat
Mercredi 13 janvier 2016. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le nouveau gouvernement avec à sa tête le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu sa première prise de contact avec le chef de l`Etat Roch Marc Christian Kaboré. Photo : Simon Compaoré, ministre d`Etat, ministre de l`Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure

Le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, a rencontré les opérateurs téléphoniques le mardi 16 février 2016 à son cabinet. A l’ordre du jour, l’identification de tous les numéros attribués. Il leur a par ailleurs demandé de collaborer avec ses services compétents et de veiller à l’amélioration de la qualité de leurs prestations.

C’est un Simon Compaoré très ponctuel, comme à son habitude, qui a reçu dans son cabinet les premiers responsables des réseaux de téléphonie mobile au Burkina (Airtel, Telecel et Telmob), de l’autorité de régulation (ARCEP) et de l’Office national d’identification (ONI). Il ne s’agissait pas de parler d’argent ou de taxes que doivent verser les opérateurs à l’Etat, mais de mesures sécuritaires à travers l’identification des puces. Depuis les attaques terroristes du 15 janvier dernier, le Burkina veut mettre les bouchées doubles pour ne plus se laisser surprendre par des actes barbares similaires. Et cela passe par l’identification claire de tous les numéros de téléphone portable attribués par nos opérateurs. C’était d’ailleurs l’objet de la rencontre du mardi 16 février 2016 entre Simon Compaoré et ses invités.

Il s’est agi pour lui de demander la collaboration des opérateurs de téléphonie avec les services de sécurité de l’Etat. Cela suppose qu’il faut dorénavant mettre fin à l’activation des puces téléphoniques anonymes ou à leur mauvaise identification (à chaque numéro de téléphone attribué doivent correspondre le nom, le prénom, la date de naissance et le lieu de résidence de l’abonné). Pour le ministre, il importe de créer une passerelle entre les différents services. «La lutte contre le terrorisme est une guerre non conventionnelle et il faut une efficacité dans les échanges d’informations et de renseignements», a affirmé le monsieur sécurité intérieure du Burkina.

Ce fut l’occasion d’aborder le problème de la qualité des réseaux. A ce sujet, le ministre a appelé à l’amélioration des prestations des 3 opérateurs.

Les responsables des réseaux de téléphonie mobile ont donné l’assurance de collaborer à l’identification de leurs abonnés et à la fourniture des renseignements. A titre d’exemple, le directeur général de l’ONATEL-Telmob, Mohamed Naimi, a souligné que l’identification des Sim était totale sur son réseau, sauf qu’elle n’était pas fiable. «Le sujet est assez complexe pour qu’on aboutisse à des résultats dans l’immédiat. Nous avons déjà des bases de données de tous nos abonnés. Toutes nos Sim sont identifiées.

Ce qu’il reste à faire, c’est de travailler avec l’ONI à la fiabilisation des identifications. Nous mettons l’accent sur la sécurisation des canaux de vente de cartes Sim. D’ores et déjà, les travaux en cours sont concluants», a assuré le DG Naimi. Il a souligné qu’il faudrait un accompagnement législatif, notamment l’obligation pour l’utilisateur d’une puce téléphonique de se faire identifier. Sidi Naimi a même affirmé que Telmob est capable d’offrir la géolocalisation des numéros, ce qui permettrait de renforcer et d’améliorer la rapidité dans l’identification des détenteurs de cartes Sim.

Sur la problématique de la qualité du réseau, Ben Haidara, DG d’Airtel Burkina, a fait remarquer qu’il s’agit d’une question dynamique et non statique. «Nous allons continuer à investir dans nos réseaux afin que nos usagers soient satisfaits. Mais nous avons fait part au ministre du fait que nous rencontrons des problèmes avec des riverains qui, quelques fois, n’acceptent pas que nous érigions des pylônes pour améliorer la qualité des services.

Nous avons noté que nous devions sensibiliser ces populations. Nous devions les tranquilliser sur les questions légitimes de santé qu’elles se posent en ce qui concerne les impacts des pylônes érigés non loin des domiciles.»

Au sortir de cette rencontre avec le ministre de l’Etat, l’ensemble des réseaux mobiles de téléphonie au Burkina ont marqué leur adhésion à coopérer aussi bien à l’identification des abonnés qu’à l’échange d’informations.

Kader Traoré

Dieudonné Ouédraogo (stagiaire)