Burkina Faso : la coopération des compagnies de téléphonies mobiles exigée pour faire face à l’insécurité

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Publié le mercredi 17 fevrier 2016 | Xinhua

© aOuaga.com par Séni Dabo
Administration territoriale, décentralisation et sécurité intérieure : le ministre Simon Compaoré expose ses priorités
Jeudi 4 février 2016. Ouagadougou. Hôtel de ville. Le ministre d`Etat, ministre de l`Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, a animé une conférence de presse pour exposer ses priorités

Le ministre en charge de la sécurité du Burkina Faso, Simon Compaoré, a appelé mardi les compagnies de téléphonie mobile à collaborer avec les services de sécurité pour faire face au problème de l’insécurité grandissant dans le pays. M. Compaoré a lancé cet appel au cours d’une rencontre entre les forces de sécurité et les compagnies de téléphonie mobile, à savoir TELMOB, TELECEL et AIRTEL exerçant leurs activités au Burkina Faso.

"Nous n’allons plus accepter que des gens utilisent les puces non identifiées pour attenter à la sécurité du pays", a indiqué M. Compaoré, interpellant les patrons des trois compagnies de téléphonie mobile sur leur responsabilité devant la montée de l’insécurité.

Pour M. Compaoré, la situation sécuritaire dans laquelle se trouve actuellement le Burkina Faso commande la prise de mesures rigoureuses, au nombre desquelles une collaboration franche entre les compagnies de téléphonie mobile et les forces de sécurité à travers les échanges d’information, l’identification des différents usagers et un maillage du territoire.

"Ces mesures sont un atout pour mener un certain nombre d’opérations contre des personnes mal intentionnées visant à troubler la quiétude des populations", a-t-il fait remarquer, précisant que la question de l’anticipation et du renseignement sont capitales pour assurer la quiétude des populations et même au-delà du territoire national et dans le G5 du Sahel.

Le Burkina Faso, pays sahélien situé au cœur de l’Afrique de l’Ouest et partageant une longue frontière avec le Mali et le Niger, a été le théâtre d’attque terroriste le 15 janvier dernier, au cœur de la capitale Ouagadougou, qui a fait une trentaine de morts et des blessés.

Des postes de gendarmeries à l’Ouest (frontière avec le Mali) et au Nord ont été attaquése en 2015 et au début de 2016.

Un couple australien vivant dans le nord du Burkina Faso a été enlevé le 15 janvier. L’enlèvement, qui coïncidait avec l’attaque de Ouagadougou, a été revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI)