Le Cadre d’Expression démocratique (CED) souhaite la "suppression" des associations d’autodéfense dénommées "Koglwéogo", actives au Centre-sud du Burkina où elles sont "responsables de dérives en matière de droits humains", a fait savoir mardi son porte-parole Pascal Zaïda, face à la presse à Ouagadougou.
Le CED "dénonce avec la dernière énergie (les Koglwéogo) qui ressemblent à des milices privées", a dit M. Zaïda, appelant le gouvernement "à assainir et organiser le mécanisme de collaboration des citoyens dans la lutte contre l’insécurité".
"L’administration d’une justice privée dans un Burkina qui se veut nouveau est un recul pour notre pays", a-t-il martelé, interpellant les autorités par rapport aux "sévices et autres atteintes graves aux droits humains" causées par l’action des Koglwéogo.
Le Cadre d’Expression invite le gouvernement à mettre en œuvre la "police de proximité et le recrutement des agents volontaires" pour renforcer le dispositif sécuritaire du Burkina éprouvé par des attaques armées, en remplacement des Koglwéogo.
Le gouvernement a émis le vœu d’"encadrer les Koglwéogo, associations spontanées, non reconnues légalement, mais (qui) répondent toutefois à un besoin réel de sécurité des populations, à se conformer à la loi", dans une note vendredi.
Le CED est né pour "contrôler la gouvernance politique des nouvelles autorités" élues le 29 novembre après treize mois de transition, dont le président Roch marc Christian Kaboré, a conclu Pascal Zaïda.
BBO