Depuis un certain temps, des rumeurs font états du retrait de l’Efferalgan pédiatrique 3% (un antalgique) des officines de pharmacie au Burkina Faso. Certains patients indiquent même que des médecins refuseraient de prescrire ledit produit.
En effet, suite à une lettre du laboratoire UPSA SAS, la Direction générale de la pharmacie, du médicament et des laboratoires du Burkina (DGPML) a sommé tous les grossistes répartiteurs, du retrait des lots de la spécialité d’Efferalgan pédiatrique 3%, solution buvable+ système doseur, flacon de 90 ml. Il s’agit de tous les lots dont la date de péremption est antérieure ou égale à octobre 2018.
« Le laboratoire UPSA SAS suite à la mise en évidence d’un risque de contamination particulaire d’un équipement de conditionnement et en accord avec l’Agence nationale de sécurité du médicament en France, autorité de tutelle du pays fabriquant, a décidé du retrait de lots concernés d’Efferalgan pédiatrique 3% », explique le Dr Kadidja Djierro/Dagba, directrice de la sécurisation des approvisionnements pharmaceutiques que nous avons rencontrée.
Le Dr Djierro affirme que « cela ne veut pas dire que le médicament est contaminé mais que cela fait partie de la routine ». Ces lots de médicament sont déjà « hors d’usage » depuis décembre 2015 indique le Dr Dagba. D’ailleurs, ce retrait ne concerne pas que le Burkina Faso.
Pourtant, il n’est pas rare d’entendre des pharmaciens affirmer qu’Efferalgan pédiatrique 3% est retiré du marché. Mieux, des médecins refuseraient même de prescrire ledit produit. « Efferalgan pédiatrique 3% n’est pas retiré du marché et les prescripteurs peuvent toujours continuer à le prescrire », rassure Mme Dagba.
Mais pourquoi une telle polémique autour d’une question aussi sensible que la santé ? Le professeur Rasmané Semdé, directeur général de la Pharmacie, du médicament et des laboratoires répond : « il y a une trentaine d’Efferalgan ou de paracétamol sur le marché. Et ce sont parfois les délégués ou représentants de nos concurrents qui diffusent parfois de fausses informations ».
Le Pr Semdé rassure par conséquent, qu’il n’y a pas de risque à consommer ce produit. Il indique d’ailleurs que lorsque le problème est avéré, « le mécanisme d’alerte est mis en œuvre pour la destruction du produit et tous les patients à qui le produit en question a été prescrit sont interpellés pour un suivi ».
Abel Azonhandé