L’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF) a organisé, du 10 au 12 février 2016 à Ouagadougou, un atelier de formation au profit des ONG et associations partenaires. L’objectif de cet atelier était d’outiller les participants en planification de stratégie de plaidoyer.
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Voix pour la Santé », financé par la Fédération américaine de planification familiale, l’ABBEF souhaite mettre en place une coalition d’OSC pour soutenir les engagements de l’agenda PF2020 et post CIPD (Conférence internationale sur la population et le développement). En prélude à l’élaboration d’un document de plaidoyer, elle a réuni une trentaine de membre de structures associatives partenaires, y compris celles de ses zones d’intervention, pour une formation en planification d’une stratégie de plaidoyer.Durant 3 jours, les participants venus de divers horizons ont pu renforcer leurs capacités en planification de stratégie en plaidoyer, à Ouagadougou.
Le premier module de cet atelier de formation a porté sur la définition du plaidoyer qui est admis comme étant un processus délibéré pour influencer les décideurs politiques .
Quand au deuxième module, il s’est intéressé à l’analyse des politiques et leur contexte. Il s’est agi essentiellement de comprendre l’intérêt de l’analyse du contexte afin de cerner les réalités politiques et évaluer la pertinence du changement souhaité.
Le troisième module est relatif à l’élaboration des objectifs du plaidoyer. En planification de stratégie de plaidoyer, deux types d’objectifs sont à retenir. Il s’agit de l’objectif d’impact qui vise les problèmes vécus par les bénéficiaires et l’objectif d’effet qui s’oriente vers les changements opérés par les politiques.
Les deux derniers modules ont porté, respectivement, sur l’identification et l’analyse des cibles de plaidoyer, et l’élaboration des messages de plaidoyer.
Les participants sont sortis de cette formation, aguerris en plaidoyer.Paul Ouambi Sama , chargé de suivi évaluation du projet « Voix pour la santé » au niveau du Réseau africain jeunesse, santé et développement (RAJS) , estime que la formation a été riche en enseignements. Cette formation,facilitée par Simon Kaboré du Réseau accès aux médicaments essentiels (RAME), lui a permis de faire la différence entre le plaidoyer et la sensibilisation, le lobbying et l’activisme. M. Sama a déclaré avoir également compris que : « L’action d’une ONG ou d’une association ne doit pas se limiter à la sensibilisation, elle doit aussi intégrer le plaidoyer dans ses activités pour amener les décideurs à revoir les politiques en faveur de la population».
Dans le même sens, madame Simone Ouédraogo, sage-femme, s’est dit satisfaite de cette formation. « Nous sommes maintenant en mesure de planifier une bonne stratégie de plaidoyer afin d’être plus efficace sur le terrain ».
Pour le président national de l’ABBEF, Albert Zitibmi Yameogo, cette formation vise à jeter les bases d’une coalition de personnes et de structures ressources avec lesquelles l’ABBEF pourrait initier des actions de plaidoyer à l’avenir. « Le plaidoyer en coalition, en réseau, est celui qui a plus de chance de réussite au détriment de l’action menée en solitaire », a-t-il indiqué .
En rappelle, l’Association Burkinabè pour le Bien-être Familial (ABBEF) a été créée le 19 décembre 1979. Sa création a été l’œuvre d’un noyau de volontaires constitué en 1975 pour lutter contre le renvoi des jeunes filles des établissements secondaires pour fait de grossesses non désirées. Elle a été reconnue par le gouvernement burkinabè le 08 janvier 1981.
Lala Kaboré /Dera