CONFIDENTIEL
Depuis la fin de la transition politique au Burkina avec l’investiture du président Roch Marc Christian Kaboré le 29 décembre 2015, les ex président et premier ministre de la transition sont un peu entrés dans une situation d’illustre discrétion. Si le président Michel Kafando peut s’adonner à ses activités de retraité dans son verger dans la banlieue de Ouagadougou, beaucoup de citoyens burkinabè attendent de savoir la vie active que mènera son ancien premier ministre. Certes, Yacouba Isaac ZIDA a été promu général de division à titre exceptionnel pour service rendu à la nation vers la fin du régime de la transition. L’intéressé lui-même avait laissé entendre par voie de presse qu’il ne retournera pas en caserne. D’aucuns l’avaient pressenti à un poste d’ambassadeur. Dans l’attente du sort qui serait officiellement réservé à l’ex premier chef d’Etat et premier ministre de la transition, l’homme a décidé de s’investir dans le social par la création d’une fondation. Dénommée Fondation ZIDA pour le Burkindi(intégrité),le siège de cette structure à visée patriotique se trouve au quartier 1200 logements de Ouagadougou, aux abords de l’avenue Babanguida,à proximité de la station service SHELL. En début d’année 2016, la fondation a marqué ses premières activités par des dons à des démunis d’un orphelinat à Ouagadougou. Les hautes fonctions étatiques constituent des opportunités qui peuvent permettre à des personnalités à la fin de leurs missions de créer des entreprises pour réduire le chômage ou des associations et fondations pour des œuvres sociales. Le réseau de relations qu’ils ont tissé à travers le monde, devrait leur permettre d’obtenir des financements et des moyens matériels pour satisfaire ces nobles causes. Mais la psychose abusive de soupçons de corruption, entraine de nombreuses personnalités à passer par des prête-noms pour la gestion de leurs affaires. Il faudrait un changement de mentalités des citoyens pour encourager les personnalités à créer officiellement des entreprises et associations qui contribuent à la lutte contre la pauvreté exponentielle des populations des villes et campagnes. Cela impactera aussi un changement de mentalités chez les autorités qui croient qu’elles sont faites pour occuper éternellement des postes de président, de premier ministre, d’ambassadeur, de député et de maire.
Agence de Presse Labor 16 février 2016