Le Racing club de Bobo-Dioulasso (RCB) a échoué lamentablement dans sa quête de ramener un résultat honorable de son déplacement à Bamako pour y défier le Stade Malien pour un match comptant pour la manche aller des préliminaire de la ligue des champions. Les Tigres de Diarradougou ont été battus dans la capitale malienne par le score de 3 buts à 1, le samedi 13 février 2016, au stade Modibo Kéïta.
Parti à l’assaut du ticket qualificatif face au Stade malien de Bamako, les Tigres de Diarradougou regagnent le bercail, la queue entre les jambes. Face à leurs adversaires, les poulains de Oscar Barro n’ont produit qu’une piètre prestation. Même si l’arbitrage lui a été défavorable, l’équipe burkinabè n’a pas montré sur le terrain qu’elle n’était pas venue avec la fleur au fusil. Dans cette manche aller comptant pour le tour préliminaire de la Ligue des champions, les Racingmen ont fait montre d’un manque de vivacité, de cohérence et de technicité dans leur production d’ensemble. Ce qui a fait du Stade malien de Bamako (SMB), seul maître sur la pelouse. Et pourtant, avant le coup d’envoi, les pronostics étaient en faveur du RCB, grâce au nombre de matchs du championnat que ses joueurs ont dans les jambes, comparativement à son adversaire qui n’a pas encore connue la moindre journée dans son marathon footballisque national. Le score de 3 buts à 1 a reflété la physionomie de la rencontre. D’ailleurs, dans ce face à face, le SMB, enrichi par 5 éléments qui reviennent du CHAN, a rendu le jeu du Racing, lamentable. Durant toute la première période de jeu, hormis le but égalisateur obtenu à la 45e minute par Dramane Kaboré à la suite d’un coup franc de Koffi Justice Péprah, les Tigres n’ont pas eu la moindre occasion de but. La majeure partie du jeu s’est déroulée dans la moitié du terrain burkinabè. La défense du RCB peinait à écarter le danger. L’équipe de Bamako multipliait les offensives, obligeant les protégés de Oscar Barro à se dégager comme ils peuvent. Si le ballon n’est pas envoyé en touche, c’est une passe en retrait pour le gardien ou encore un simple débarras du ballon. C’est dans cette routine que les maliens vont trouver la faille à la 26e minute et ouvrir le score. Mamadou Coulibaly qui jusque-là échouait contre Baïlou va réussir à tromper celui-ci à la faveur d’un coup de pied d’arrêt bien décomposé. Avec la parité au score obtenue avant la pause, l’on croyait voir un réveil des Tigres à la seconde période, mais que nenni. Visiblement on apercevait que ces derniers voulaient conserver le score en l’état. Par quatre fois, l’arbitre était obligé de stopper la partie pour faire évacuer un joueur du RCB qui gît à terre. Une situation qui ne va pas perdurer car à la 68e minute, sur un coup mal renvoyé, Mamadou Doumbia redonne l’avantage au score au Stade malien de Bamako. Sur l’action, 4 joueurs étaient visiblement en position hors-jeu. Le premier assistant Usman Isah a même levé son drapeau pour signaler l’irrégularité, mais était obligé de le baisser et indiquer le rond central sur l’insistance de l’arbitre Aga Abubacar. A 2 buts à 1 l’équipe locale cherche à se mettre à l’abri en multipliant les offensives. Une chose que cette équipe obtiendra grâce Bana Diawara entré en seconde période. Ce dernier a d’abord manqué le cadre à deux reprises. Premièrement à la 79e par un tir soudain qui passe légèrement au-dessus des cages de Mohamed Bailou et à la 84e sur une action personnelle, il efface deux défenseurs mais trouve le poteau. Et finalement, il réussira à obtenir un penalty pour son équipe sur une frappe qui trouva la main du capitaine Moustapha dans la surface de réparation. Moussa Coulibaly ne tremble pas devant le gardien Bailou et porte le score à 3 buts à 1. Pour le coach du RCB, l’arbitrage a été le bourreau de sa formation : « Nous sommes venus pour gagner mais nous avons perdu. Cet état de fait n’est imputable à personne parce que les joueurs ont respecté scrupuleusement la tactique demandée. Mes joueurs se sont bien comportés mais l’arbitrage nous a pénalisé. Sur les 2 premiers buts, les buteurs étaient en position de hors-jeu », fustige-il. Du côté du Stade malien de Bamako, c’est la rage de vaincre qui a fait la différence : « Les garçons ont gagné ce soir sans bénéficier de compétitions nationales parce que ce sont des garçons sérieux qui ont de la volonté, qui ont de l’ambition et qui veulent réussir. Ils avaient la rage de vaincre parce que dans cette compétition ce sont les couleurs du Mali qu’ils défendaient », a laissé entendre Kamel Djabour, coach de cette équipe.
Pengdwendé Achille OUEDRAOGO
(envoyé spécial à Bamako)