Gendarmes, policiers et vigiles renforcent la sécurité des hôtels de Ouagadougou, un mois après l’attaque combinée du restaurant Capppuccino, Splendid et Yibi hôtel au Centre-ville, qui a fait 30 morts et plus d’une cinquantaine de blessés, en majorité des expatriés.
Des éléments de la gendarmerie et de la police notamment la Compagnie républicaine pour la sécurité (CRS) et l’Unité d’Intervention Polyvalente (UIP) postés devant des grands établissements hôteliers de la capitale burkinabè soumettent les clients à des fouilles corporelles avant leur accès aux locaux.
"Les gens coopèrent, ils n’ont pas le choix. Surtout avec ce qui est survenu le 15 janvier, les clients ne sont pas réticents mais au contraire, ils se prêtent bien à notre exercice", affirme un agent de sécurité privée en poste devant l'hôtel "Palm Beach", situé sur l’avenue Kwamé N’Krumah, à environ 300 mètres du Splendid hôtel, établissement qui a subi l’attaque des assaillants.
Muni de matraque, coiffé d’une casquette, plutôt serein, l'agent de sécurité privée dont le travail consiste à "détecter toute personne et objet suspect", affirme que les fouilles "rassurent les clients" des hôtels et toute personne qui y entre.
Devant les grands hôtels de Ouagadougou dont "Golden Tulip le Silmandé" au Centre-nord, "Royal Beach" à l’Est et "Laïco" à Ouaga 2000, quartier chic au Sud de la capitale, des éléments de la CRS, de l’UIP et de la gendarmerie, armes au poing, sont postés en des lieux stratégiques des bâtiments en appui aux agents des compagnies de sécurité.
A chaque entrée des hôtels, des vigiles, parfois au nombre de deux, munis de détecteurs de métaux, exige à toute personne désireuse d’accéder à l’établissement, de déposer tous les objets en sa possession notamment ceux métalliques dans un récipient. Les sacs et les poches sont aussi passés au crible.
Egalement postés devant les établissements hôteliers, les forces de l’ordre "n’interviennent que lorsque les vigiles sont débordés par une quelconque difficulté liée à la sécurisation des personnes et des biens publics et privés", explique un chef d’une unité de la CRS, entouré par quatre policiers à proximité d’un pick-up, sans décliner son identité.
"Moi je ne trouve pas de problème à ce qu’on me fouille. Je suis déjà habitué et puis la situation sécuritaire actuelle nous incombe à tous une compréhension et collaboration pour la quiétude", affirme Issa Sakandé, la quarantaine, un homme d’affaires.
Après l’attaque perpétrée par trois individus le 15 janvier, à bord de deux véhicules, le nouveau gouvernement a pris des dispositions en vue du renforcement de la sécurité du pays.
De nuit comme de jour, les forces conjointes gendarmeries, police et militaires se partagent des zones de patrouilles pour sécuriser les zones sensibles.
BBO