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Trophée de la recherche publique 2015 «des chercheurs qui trouvent, on en trouve» (Filiga Michel Sawadogo, ministre en charge de l’enseignement supérieur)
Publié le lundi 15 fevrier 2016  |  L`Observateur Paalga
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© aOuaga.com par G.S
Présidence du Faso : le nouveau gouvernement prend contact avec le chef de l`Etat
Mercredi 13 janvier 2016. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le nouveau gouvernement avec à sa tête le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu sa première prise de contact avec le chef de l`Etat Roch Marc Christian Kaboré. Photo : Filiga Michel Sawadogo, ministre de l`Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l`Innovation




La communauté universitaire s’est réunie dans l’après-midi du jeudi 11 février 2016, dans la salle de conférence de l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) sise au sein de l’Université Ouaga I Pr Joseph Ki-Zerbo. Ce fut l’occasion pour elle de découvrir la trouvaille du Pr François Zougmoré et de ses collaborateurs qui consiste à déterminer la quantité d’eau de pluie tombée entre deux antennes relais de téléphonie. Le trophée que lui a valu cette découverte a également été présenté à l’assistance.

Depuis un certain temps, on avait l’habitude d’entendre dans le milieu de la recherche universitaire burkinabè que «des chercheurs qui cherchent, on en trouve, mais des chercheurs qui trouvent, on en cherche». Le professeur François Zougmoré, directeur de l’école doctorale «Sciences et Technologie» et ses collaborateurs regroupés au sein du projet RainCell Africa, viennent de prouver que des chercheurs qui trouvent existent bel et bien dans ce domaine. Ils ont en effet mis au point un système permettant d’évaluer la quantité d’eau de pluie tombée en se fondant sur la diminution des signaux émis entre deux antennes relais de téléphonie mobile. « Le principe de la méthode est simple, lorsque les signaux émis entre deux pylônes de télécommunication pour transporter l’information utile rencontrent une cellule pluvieuse, ils perdent en puissance à cause de l’effet de la pluie sur les liens micro-ondes par absorption et par diffusion.

C’est cette perte de puissance qui est utilisée pour déterminer la quantité d’eau de pluie tombée entre les deux antennes relais, puis au sol », a expliqué François Zougmoré. Autrement dit, le chercheur et ses collaborateurs ont demandé et obtenu d’un opérateur de téléphonie cellulaire, les niveaux d’atténuation du signal qu’il a enregistré puis ils ont effectué des calculs de traitement de ce signal pour voir la quantité d’eau tombée. François Zougmoré a ajouté que ce sont ces niveaux d’atténuation qui se matérialisent par la diminution des barres sur les téléphones portables.

Il n’a pas manqué de remercier les responsables de Telecel Faso qui ont bien voulu leur céder, ces données gracieusement. La méthode qui a été mise au point selon ses initiateurs a été testée pendant la saison pluvieuse 2012, entre Korsimoro et Kaya. Toute chose qui a permis de prouver son efficacité et de savoir qu’elle est fiable à 95% en ce qui concerne la détection des jours pluvieux et une corrélation cohérente avec les relevés du pluviographe installé entre les deux pylônes.

Pour le chercheur, l’intérêt de cet outil de résilience des communautés face au changement climatique se situe à plusieurs niveaux. « Un de ces avantages c’est de pouvoir d’abord savoir quelle est la quantité d’eau tombée, parce que pour un agriculteur, savoir que la quantité d’eau qui est tombée est suffisante pour semer est déjà une bonne chose », a-t-il affirmé. Et d’ajouter qu’on a souvent l’impression qu’il pleut partout or il y a des zones qui n’ont pas reçu de pluies. D’où la possibilité de prévoir les problèmes de sécheresse et prendre des mesures afin que les populations souffrent moins, entre autres.



«Cette trouvaille est encourageante pour nos institutions de recherche »



La découverte présentée à la communauté universitaire était en compétition au trophée de la recherche publique Energie, Environnement et Climat, édition 2015, organisé par l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie et le Reed Expositions France. L’appel international à la candidature a mobilisé au départ 1500 candidats. Ensuite 100 ont été présélectionnés sur la base de leurs recherches soumises. Et parmi les cent candidats, 32 ont été retenus pour la sélection définitive. Huit candidats ont finalement été retenus, parmi lesquels François Zougmoré. Il a déclaré être animé d’un sentiment de fierté, a dédié le trophée à l’ensemble de la communauté universitaire puis a espéré que cela va inspirer les jeunes chercheurs à faire mieux.

S’il y a un homme qui était très heureux du travail abattu par l’équipe du Pr Zougmoré, c’est bien le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et l’Innovation, Filiga Michel Sawadogo. Il a déclaré que ce fut un plaisir pour lui, d’avoir été associé à cette cérémonie. Cette découverte, accompagnée d’une distinction est la preuve concrète, selon lui que le domaine de la recherche contient des chercheurs qui trouvent. Pour lui, cette trouvaille est encourageante pour nos institutions de recherches et est plus concrète en ce qu’elle permettra de résoudre beaucoup de problèmes occasionnés par le changement climatique.

Aussi, a-t-il invité tous les acteurs de la recherche, dans quelque domaine que ce soit à évoluer vers des résultats concrets et pratiques allant dans le sens de la résolution des diverses préoccupations. A la question de savoir ce qui est fait pour la vulgarisation des résultats de la recherche scientifique, le Pr Filiga a évoqué l’existence de l’Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche (ANVAR), logée au sein du Centre national de la recherche scientifique et des innovations technologiques (CNRST). A l’écouter, il convient de stimuler cette agence en lui donnant plus de moyens financiers et en l’incitant à travailler davantage avec les organes de presse pour plus de visibilité des fruits de la recherche.

Aboubacar Dermé (Stagiaire)
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