La Présidente du Conseil Supérieur de la Communication, (CSC), Madame Nathalie SOME a remis le vendredi 12 février 2016, le rapport public 2014 de son institution au Président du Faso, S.E.M. Roch Marc Christian KABORE. Depuis sa prise de fonction en septembre 2014, c’est la première fois que Madame Natalie SOME présente le rapport au Chef de l’Etat.
Le rapport 2014 compte 138 pages et fait le tour d’horizon des activités de régulation des médias, les relations de coopération, la gestion administrative et financière, puis les perspectives et recommandations.
Le CSC a connu une nouvelle connotation administrative qui se matérialise par son ancrage constitutionnel, la permanence des conseillers et aussi le mandat unique et irrévocable de cinq ans.
« Ce rapport fait le point de la situation des médias au Burkina Faso, il fait le point de l’exercice de la liberté de presse au Burkina Faso, il analyse avec minutie le degré de respect de la réglementation en matière de la communication et naturellement des perspectives et des recommandations. Dans ce rapport 2014, les deux tiers des actions répertoriées sont à mettre à l’actif de l’équipe de Madame Béatrice DAMIBA dont je salue l’engagement. On peut déjà s’en féliciter d’une chose, d’un environnement médiatique florissant avec la création tout azimut de médias, que ça soit la presse écrite, la presse en ligne ou dans l’audiovisuelle. Cela est dû au fait que nous avons un environnement juridique favorable à la création de ces médias. Il suffit simplement de regarder le parc médiatique pour avoir une analyse très juste du paysage médiatique au Burkina. Aujourd’hui on dénombre 150 radios, 77 sites de journaux, 16 médias en ligne et 28 télévisions. C’est énorme. Je crois que ça aussi dénote des efforts des autorités de donner un contenu réel au droit à l’information du citoyen », a expliqué la Présidente du CSC à l’issue de la remise de son rapport.
Madame Nathalie SOME salue les efforts des autorités pour l’adoption des nouvelles lois comme celles sur la publicité, l’audiovisuelle, la presse en ligne, la presse écrite et surtout la défiscalisation de certains matériels de collecte et de traitement de l’information, la dépénalisation, le fonds d’appui aux médias déjà annoncé. Le CSC dit-elle, est venu pour « travailler à l’avènement d’une presse plus libre, plus professionnelle qui participe à l’ancrage démocratique et à l’émergence d’une économie forte au Burkina Faso ».
Tout en saluant les efforts que fournissent régulièrement les journalistes, elle n’a pas occulté qu’il y a régulièrement des dérives comme les propos injurieux, les propos diffamatoires, la rumeur, la publicité non autorisée. Les solutions à ces problèmes, dit-elle, « passent par la formation et le respect de la loi ». Madame SOME et ses collaborateurs recommandent entre autres, « la nécessité d’adopter une loi sur les principes d’égal accès, de pluralisme et d’équilibre de l’information, de droit de réponse, de réplique et de rectification, la refonte du statut juridique des médias, la relance urgente du processus d’avènement de la TNT ».